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Le député Sylvain Roy quitte le Parti québécois pour siéger comme indépendant. Le représentant de la circonscription de Bonaventure, en Gaspésie, évoque une rupture du « lien de confiance » avec son chef.
Récemment, il est arrivé un événement qui a brisé le lien de confiance qui existait entre moi et le chef du Parti québécois. Pour cette raison, j’annonce que je suis dans l’obligation de quitter le caucus du Parti québécois
, a déclaré le député sur Twitter vendredi matin, durant la période de questions à l’Assemblée nationale.
Je siégerai comme indépendant et continuerai de défendre les intérêts des Québécois, des Gaspésiens et des gens de ma circonscription.
Sylvain Roy ne détaille pas l’événement qui a mené à cette rupture entre lui et le chef du parti, Paul St-Pierre Plamondon. Des sources dans son entourage affirment néanmoins qu’il était en réflexion depuis plusieurs mois.
De tous les péquistes siégeant à l’Assemblée nationale, Sylvain Roy était le seul à s’opposer à l’idée d’étendre la loi 101 aux cégeps. Selon ces mêmes sources, cette prise de position de son parti aurait été la goutte de trop
.
Paul St-Pierre Plamondon dit avoir appris le départ de son député sur les médias sociaux. S’il admet qu’il s’attendait à ce départ, il aurait toutefois souhaité que les choses se passent autrement.
On aurait peut-être aimé que ça se fasse avec plus d’élégance et plus de collaboration
, affirme-t-il.
Paul St-Pierre Plamondon se dit néanmoins soulagé par cette conclusion puisque la collaboration était devenue difficile.
On avait depuis plusieurs mois des difficultés à s’accorder, tant sur le plan du fonctionnement dans le caucus que sur le plan des orientations politiques donc c’est un résultat qui ne nous surprend pas. Au quotidien, on avait quelqu’un qui participait peu
, explique-t-il.
Dans plusieurs dossiers, il n’y avait pas de connexion, pas de confiance, il y avait des difficultés avec l’ensemble du caucus, donc pour les collègues ce n’est pas une surprise. C’est accueilli par le caucus comme un débouché à une impasse.
Au Parti québécois, on a des orientations, on entreprend un renouvellement et il y a des gens qui adhèrent, il y a des gens qui adhèrent moins, c’est son choix. On a un plan, on continue. Pour la suite des choses, vous allez voir un Parti québécois solide
, assure-t-il.
Un parti déjà fragilisé
Le départ de Sylvain Roy s’ajoute à celui de Catherine Fournier en juin 2019, après lequel Québec solidaire est devenu le deuxième groupe de l’opposition officielle.
Le Parti québécois ne comptera désormais plus que sept députés en Chambre, soit trois de moins que Québec solidaire. Il en comptait 10 aux élections de 2018.
M. Roy a été élu pour la première fois en 2012. Il avait ravi la circonscription de Bonaventure au Parti libéral. En 2018, il a été réélu avec 39 % des voix, devançant son rival de 10 points de pourcentage.
Il était porte-parole du Parti québécois en matière d’habitation, de pêcherie et de développement régional.
Source: Radio-Canada