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Québec solidaire souhaite mettre sur pied des brigades pour faire du porte-à-porte pour convaincre la population non vaccinée de se protéger contre la COVID-19.
Les anti-vaccins font beaucoup de bruit, mais les non-vaccinés ne sont pas tous anti-vaccins », a lancé le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, en point de presse mercredi.
L’idée n’est pas de trouver les adresses des gens qui ne sont pas vaccinés. « Les informations médicales des Québécois sont précieuses, on ne veut pas les diffuser à tout vent », a précisé le député. Ces brigades iraient « cogner aux portes » dans les quartiers où le taux de vaccination est jugé trop faible.
Chez les non-vaccinés, a-t-il ajouté, il y a également des aînés isolés, des personnes qui ne parlent ni français ni anglais, des gens isolés ou des personnes ayant des problèmes de santé mentale. Elles auraient pour mission de « calmer les anxiétés » et « répondre aux questions » des gens dans leur langue maternelle.
À son avis, la stratégie du gouvernement Legault – intensifier la campagne de vaccination – ne fonctionne pas. Au lieu « d’attendre que les non-vaccinés viennent au vaccin », il faut plutôt « amener le vaccin aux non-vaccinés ».
Il souhaite que les CLSC et les GMF puissent vacciner. Les médecins ou les travailleurs sociaux qui ont déjà un « lien de confiance » peuvent davantage convaincre les personnes qui le craignent. « Qu’on leur offre sur place, et qu’ils puissent se faire vacciner quasiment sur-le-champ », dit M. Nadeau-Dubois. Il propose également de mettre 15 millions à la disposition des groupes communautaires pour faire la promotion de la vaccination.
« Taxe vaccin »
En entrevue avec La Presse, M. Nadeau-Dubois avait critiqué le gouvernement Legault, qui divise selon lui la population québécoise avec sa « taxe vaccin », une « punition » pour les non-vaccinés. Il estime que cette politique polarise la société québécoise et ne bénéficie en fin de compte qu’à Éric Duhaime, le chef du Parti conservateur du Québec.
Il demande maintenant au directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, de s’expliquer sur cette question. « Il est essentiel que la Santé publique nous dise si elle a un avis sur la question, et si oui, quel est-il », a-t-il dit. Il soupçonne que la contribution santé, dont le montant n’est toujours pas connu, est une mesure essentiellement politique.
Dans les prochains mois, Québec solidaire dévoilera par ailleurs son plan pour réparer le système de santé. « Des choix politiques ont rendu malade le système de santé », a déploré Gabriel Nadeau-Dubois. Il montre du doigt le virage ambulatoire du Parti québécois, et les réformes Couillard et Barrette, qui ont « centralisé » le système de santé.
Source: La presse