Assahafa.com
L’ambassadeur israélien au Canada se joint à ceux qui demandent aux libéraux fédéraux d’exprimer clairement la position d’Ottawa face à l’allégation sud-africaine de génocide visant Israël devant la Cour internationale de justice.
Iddo Moed affirme que le Canada devrait adopter une position qui ne « laisse aucune place à une interprétation erronée ». L’ambassadeur souligne que de nombreux alliés du Canada ont exprimé une position claire dans ce dossier.
L’organe judiciaire principal des Nations unies a tenu deux jours d’audiences publiques, la semaine dernière à La Haye, alors que l’Afrique du Sud soutient qu’Israël commet un génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Israël affirme qu’il se défend contre le Hamas après ses attaques surprises et brutales du 7 octobre, mais l’Afrique du Sud soutient que rien ne justifie l’ampleur de la riposte israélienne.
Le premier ministre Justin Trudeau n’a pas précisé si le Canada était d’accord avec les allégations sud-africaines, ni même si Ottawa reconnaîtrait la décision de la Cour internationale si elle devait déclarer Israël coupable de génocide.
M. Trudeau a insisté mercredi sur le fait que sa position était claire, la semaine dernière, lorsqu’il a déclaré que le soutien du Canada à la Cour internationale de justice ne signifiait pas qu’il appuyait le dossier sud-africain. Mais de nombreuses organisations ont estimé que les déclarations du premier ministre prêtaient à confusion.
Mark Kersten, professeur de criminologie à l’Université de Fraser Valley, en Colombie-Britannique, estime que le gouvernement canadien a recours à un « langage confus » pour éviter de prendre position dans un dossier qui pourrait diviser davantage le caucus libéral et l’électorat canadien.
L’Afrique du Sud affirme que plus de 50 pays soutiennent sa cause, dont les 22 membres de la Ligue arabe. La plupart des pays occidentaux qui soutiennent traditionnellement Israël sont restés neutres dans ce dossier ou ont carrément rejeté la thèse sud-africaine.
Source: la presse
