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Pour consoler ses alliés, qui seraient lésés par la répartition des portefeuilles ministériels lors du remaniement, et les siens qui attendaient leur part du gâteau gouvernemental, le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a puisé dans le fichier des hautes fonctions afin d’assouv.
Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, aurait trouvé du mal à gérer le virage du remaniement gouvernemental, dans la mesure où la réduction du nombre de portefeuilles ministériels lui a compliqué la tâche. Ainsi, il devait préserver sa coalition gouvernementale et son harmonie tout en répondant aux attentes de ses alliés et des membres de son propre parti, le PJD (Parti de la justice et de développement).
Pour s’en sortir, le chef du gouvernement a recouru au fichier des hautes fonctions pour récompenser ses alliés qui seraient lésés par la répartition des portefeuilles ministériels, le redéploiement qui s’opérera, et les siens qui attendaient leur part du gâteau gouvernemental.
Avant d’y parvenir, la défection du Parti du progrès et du socialisme (PPS) qui a claqué la porte avant l’achèvement du processus des consultations, lui aurait compliqué cette tâche et le mettrait dans l’embarras devant le souverain qui lui avait demandé de remanier son équipe sans modifier la structure de la coalition gouvernementale, aurait confié Saâd-Eddine El Othmani à ses proches collaborateurs, rapporte le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 5 et 6 octobre.
Cette formule pourrait toutefois provoquer un séisme au sein du Parti du progrès et du socialisme dont des leaders seraient proposés à des hautes fonctions. Leur retrait du gouvernement et de la coalition gouvernementale les priverait de figurer sur la liste des candidats de la majorité parlementaire à ces postes.
Et le quotidien de souligner que le chef du gouvernement serait en train d’élargir ses prérogatives en tant que chef de l’Exécutif. A ce propos, le quotidien rappelle la validation par le conseil du gouvernement, jeudi, du décret 2.19.795, qui fixe la composition, l’organisation et les modalités de fonctionnement de la commission nationale du suivi et de l’accompagnement de la réforme du système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.
Prévue par l’article 57 de la loi-cadre 51.17, la commission nationale sera présidée par le chef du gouvernement. Elle devra tenir ses réunions au moins une fois tous les 3 mois, selon un ordre du jour établi sur proposition du ministère de l’Education nationale.
La commission sera chargée de définir les mesures nécessaires pour l’application de la loi-cadre, de suivre l’élaboration des textes réglementaires et législatifs relatifs à la loi, de proposer des mesures nécessaires pour garantir la cohérence entre politiques et programmes dans le domaine de l’éducation, de suivre l’application des objectifs de la loi dans les délais fixés, et de préparer des rapports annuels d’activité.
Le nouveau texte prévoit la possibilité de créer des commissions spéciales permanentes ou provisoires, dans l’objectif d’aider la commission nationale. Il s’agit du premier texte d’application de la loi publiée au Bulletin officiel (BO) le 19 août 2019. Il abroge les dispositions du décret 2.16.170 (avril 2016) portant création de la commission permanente de l’Education et de la formation.