Un nouveau fonds de «protection des loyers» à 1,5 G$, annonce Trudeau

5 avril 2024
Un nouveau fonds de «protection des loyers» à 1,5 G$, annonce Trudeau

Assahafa.com

Malgré les cris et les protestations de Québec, le gouvernement Trudeau se lance à pieds joints dans la protection des locataires avec un nouveau programme pour la «protection des loyers», doté d’une enveloppe de 1,5 milliard de dollars.

Le Fonds canadien pour la protection des loyers, composé de 1 milliard de dollars en prêts et de 470 millions de dollars en contributions, sera destiné à des organisations sans but lucratif et d’autres partenaires «pour qu’ils puissent acquérir des logements et maintenir le prix des loyers à long terme».

Concrètement, «si un immeuble de logements abordables est mis en vente, au lieu d’être vendu à un spéculateur ou à une société qui ne souhaite que s’enrichir, il peut aller à une organisation sans but lucratif, à un fournisseur de logements communautaires et à la classe moyenne», explique le gouvernement dans un communiqué.

Il s’agit de la plus récente mesure annoncée dans le cadre de la tournée prébudgétaire, où prédominent les enjeux sur le logement, qui trônent au sommet des soucis des Canadiens.

LES CANADIENS SE «FOUTENT» DES CHAMPS DE COMPÉTENCE

La semaine dernière, le gouvernement Trudeau s’était attiré les foudres de Québec pour avoir proposé des règles pour encadrer la relation propriétaire/locataire, qui relève du Code civil, donc de juridiction provinciale.

Questionné à ce sujet jeudi, M. Trudeau a déclaré que les Canadiens «s’en foutent de quel ordre de gouvernement est responsable de quoi».

«Ils veulent juste que leur loyer soit abordable, que leur épicerie coûte trop cher, que leurs enfants soient en bonne situation pour pouvoir réussir», a-t-il dit.

À savoir s’il serait heureux que les provinces s’insèrent dans les compétences fédérales, M. Trudeau a indiqué, non sans ironie, qu’il serait content de «recevoir de l’argent des provinces s’ils veulent investir dans notre militaire, par exemple».

En guise de réponse, le bureau du ministre québécois des Affaires canadiennes, Jean-François Roberge, a fait parvenir un organigramme qui résume la position du gouvernement caquiste: toute ingérence dans une compétence provinciale doit mener à un droit de retrait avec pleine compensation ou une entente sans condition.

Le fédéral a d’ores et déjà fait comprendre que la plupart des sommes annoncées dans la dernière semaine seront assujetties à des conditions.

L’adhésion à la «charte des droits des locataires», peut-être l’exemple le plus clair d’ingérence du fédéral, serait d’ailleurs érigé en condition pour l’obtention d’un autre fonds de 6 milliards de dollars pour les infrastructures annoncé mardi.

Le gouvernement Trudeau a toutefois précisé dans la dernière semaine que la plupart des mesures prébudgétaires annoncées récemment devront faire l’objet de négociations avec les provinces.

Source: tvanouvelles

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