Mark Carney rencontrera Donald Trump et accueillera le roi Charles III

3 mai 2025
Mark Carney rencontrera Donald Trump et accueillera le roi Charles III

Assahafa.com

Il y aura un tête-à-tête avec Donald Trump, la formation d’un nouveau cabinet, la réouverture du Parlement, et le tout sera couronné par une lecture royale du discours du Trône. Décidément, l’emploi du temps de Mark Carney s’annonce chargé pour le mois de mai, en attendant juin et le Sommet du G7 de Kananaskis.

Le premier ministre n’attendra pas le Sommet des dirigeants du G7 en Alberta, à la mi-juin, pour rencontrer le locataire de la Maison-Blanche. Il se rendra à Washington mardi prochain, dans ce qui doit être un prélude aux pourparlers sur un nouveau pacte économique et sécuritaire entre le Canada et les États-Unis.

Lors de sa première conférence de presse depuis sa victoire électorale de lundi dernier, Mark Carney n’a pas écarté que l’abandon des droits de douane, dont ceux en lien avec le fentanyl et la sécurité à la frontière, soit une condition à l’ouverture officielle des négociations.

Assurant, en esquissant un sourire en coin, que le président Trump n’avait pas évoqué le 51État lors de leur discussion téléphonique, plus tôt cette semaine, le premier ministre a argué qu’il s’agirait d’une « négociation complexe ».

Et il ne faudrait pas s’attendre à voir de la fumée blanche s’échapper du 1600, avenue Pennsylvania, à l’issue de l’entretien bilatéral, a prévenu Mark Carney, vendredi. « Ce sera ailleurs dans le monde ce mois-ci », a-t-il blagué en faisant référence à l’élection d’un nouveau pape.

Le premier ministre a également signalé qu’il dévoilerait la composition d’un cabinet « efficace et paritaire » dans la semaine du 12 mai. Il n’a évidemment pas voulu ouvrir son jeu davantage, alors que les spéculations vont déjà bon train sur la colline d’Ottawa.

Le roi Charles III prononcera le discours du Trône

Les deux autres dates à retenir sur le calendrier parlementaire : le 26 mai, pour la réouverture d’un Parlement fermé depuis décembre dernier, et le 27 mai, pour la lecture du discours du Trône. La tâche ne reviendra pas à la gouverneure générale du Canada, Mary Simon.

Elle sera plutôt confiée au roi Charles III.

La décision de demander au roi de lire le discours du Trône vise à établir la souveraineté canadienne, a plaidé Mark Carney. « Cette décision souligne la souveraineté du Canada. C’est absolument clair. C’est un message très clair [qui est envoyé] aux autres pays à travers le monde. Et c’est un honneur », a-t-il exposé.

Le silence du roi au sujet des propos annexionnistes de Donald Trump avait suscité des critiques, au Canada anglais en particulier. Ce sera la première fois qu’un monarque britannique ouvrira une session du Parlement depuis 1977, alors que la reine Élisabeth II avait prononcé le discours du Trône au Sénat du Canada.

« Étrange », a-t-on sèchement réagi au Bloc québécois, au lendemain d’un scrutin où les électeurs au Québec se sont ralliés en masse derrière le Parti libéral – les menaces à la souveraineté canadienne de Donald Trump ne sont pas étrangères à cette migration.

« Inviter Charles III à ouvrir la nouvelle législature est révélateur des valeurs libérales irréconciliables avec celles des Québécois qui rejettent cette institution et sont attachés aux valeurs de démocratie et de modernité », a déclaré la formation par voie de communiqué, vendredi.

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, est sur la même longueur d’onde.

Dans un message publié sur le réseau X, il a reproché à Mark Carney de se référer « à un souverain étranger, et à une institution nettement hostile aux Québécois, pour défendre un concept qui a pourtant été refusé et dévalorisé par ce même régime fédéral vis-à-vis des Québécois, celui de la souveraineté ».

Oui à Poilievre, non au NPD

Il faut dire que l’appui des Québécois a contribué à la victoire des troupes de Mark Carney, qui ont remporté 43 des 78 sièges dans la province. À l’échelle du pays, la récolte a été de 168 sièges sur 343, à quatre sièges du seuil requis pour former un gouvernement majoritaire et adopter sans encombre les projets de loi.

Devant les journalistes, le premier ministre a réitéré son intention de travailler en collaboration avec tous les autres partis. Il s’est aussi engagé à déclencher une élection complémentaire « aussitôt que possible » afin que Pierre Poilievre puisse regagner sa banquette de chef de l’opposition officielle.

« Pas de jeux politiques », a-t-il lâché.

Peu après la conférence de presse de Mark Carney, le Parti conservateur a annoncé que le député Damien Kurek tirerait sa révérence pour permettre à Pierre Poilievre, qui a été battu dans sa circonscription de Carleton, de se présenter dans la circonscription de Battle River–Crowfoot, un fief conservateur en Alberta.

Le premier ministre Carney n’a aucun désir de jouer dans le même film que son prédécesseur pour ce qui est d’une alliance formelle avec le Nouveau Parti démocratique (NPD). « Non », a-t-il tranché, sans hésitation, lorsque la question lui a été posée.

Car Mark Carney estime avoir le mandat robuste qu’il a sollicité tout au long de la campagne. Et la minorité dont il a hérité ne diminue pas le rapport de force du gouvernement canadien face à l’administration Trump, a soutenu le principal intéressé.

« C’est un mandat fort, et en ce qui concerne les négociations avec les Américains, c’est clair pour M. Trump qui est le premier ministre du Canada », a-t-il fait valoir.

Source: la presse

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