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Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, promet qu’il modifiera la Loi sur les conflits d’intérêts s’il est élu pour obliger tous les candidats à la chefferie d’un parti de divulguer « leurs avoirs financiers au commissaire à l’éthique dans les 30 jours » suivant le dépôt de leur candidature et de les rendre publics « dans les 60 jours ».
M. Poilievre veut ainsi mettre fin à ce qu’il a appelé l’échappatoire Carney
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Selon le chef conservateur, le candidat et meneur présumé de la course à la chefferie du Parti libéral, Mark Carney, a exploité sournoisement une faille de la Loi sur les conflits d’intérêts et refusé de divulguer ses finances et ses actifs aux Canadiens
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Pierre Poilievre veut également que tous les futurs premiers ministres et ministres vendent les actifs qui créent des conflits d’intérêts
dans le but d’empêcher les politiciens d’utiliser un jour leur fonction politique à leur propre avantage
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Le Parti conservateur attaque depuis quelques jours celui qui pourrait succéder à Justin Trudeau en lui reprochant de possibles conflits d’intérêts entre ses activités privées et son possible futur rôle de premier ministre d’ici au déclenchement des élections générales.
[Mark] Carney pourrait être premier ministre pendant des mois – prenant des décisions vitales en matière d’économie, de réglementation, de sécurité nationale et de commerce international – puis demander sournoisement à des millions de Canadiens de voter pour lui, avant que quiconque sache qui tire les ficelles de ses finances
, lit-on dans le communiqué du Parti conservateur.
M. Poilievre remet en question la capacité même de M. Carney de négocier avec le président des États-Unis. Comment Mark Carney pourrait-il négocier avec Donald Trump s’il détient toujours sournoisement des actions d’une société dont le siège social est aux États-Unis ?
demande le chef conservateur.
Le 18 février dernier, le député conservateur Michael Barrett avait rendu publique une lettre adressée à Mark Carney, dans laquelle il énumérait une série d’activités privées qui constitueraient, selon lui, des conflits d’intérêts évidents.
Une semaine plus tard, des députés conservateurs accusaient le candidat libéral d’avoir « menti » aux Canadiens lorsqu’il a affirmé qu’il n’était pas impliqué dans la décision de Brookfield Asset Management (BAM), l’entreprise de gestion d’actifs qu’il présidait, de déménager son siège social du Canada vers les États-Unis en janvier dernier.
L’ancien gouverneur des banques du Canada et d’Angleterre a répondu aux attaques des conservateurs sur sa probité.
Selon l’équipe du candidat libéral, le Bureau du commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique l’a contacté à l’avance pour s’assurer que toutes les mesures appropriées puissent être prises immédiatement, et les actifs seraient immédiatement placés dans un fonds fiduciaire sans droit de regard
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Source: Radio Canada