François Legault se défend d’avoir appuyé Pierre Poilievre

25 septembre 2024
François Legault se défend d’avoir appuyé Pierre Poilievre

Assahafa.com

François Legault dit ne pas avoir pris parti pour le Parti conservateur de Pierre Poilievre la semaine dernière lorsqu’il a demandé au Bloc québécois d’appuyer une motion pour faire tomber le gouvernement Trudeau.

Je n’ai jamais dit que j’appuyais un parti plutôt que l’autre. J’ai dit qu’on ne devrait pas appuyer le gouvernement de M. Trudeau tant qu’il ne nous dira pas, qu’il ne prendra pas l’engagement clair de réduire le nombre d’immigrants temporaires au Québec », a affirmé le premier ministre du Québec mercredi lors de la période des questions.

C’est ça que j’ai dit. Québec solidaire essaie de prétendre d’autres choses, mais c’est tout ce que j’ai dit », a-t-il ajouté.

M. Legault est la cible de Gabriel Nadeau-Dubois et de Québec solidaire depuis sa sortie de la semaine dernière.

QS lui reproche d’appuyer le Parti conservateur du Canada :

  • Qui s’oppose au tramway de Québec
  • Dont le tiers des députés militent contre l’avortement
  • Qui veut construire des pipelines

La semaine dernière, M. Legault avait indiqué qu’il n’avait plus confiance en Justin Trudeau pour régler les problèmes en immigration et mettait de la pression sur le Parti québécois pour qu’il presse le Bloc québécois de contribuer à faire tomber le gouvernement.

En Chambre, M. Legault était allé encore plus loin sur ses préférences en affirmant : « Ce dont on a besoin, à Ottawa, c’est un gouvernement économique », avait-il dit. Le 21 septembre, il a rediffusé une publication sur la plateforme X d’un conseiller de Pierre Poilievre qui s’en prenait au Bloc québécois.

Super bénévole

Mardi, M. Legault ne semblait pas vouloir faire marche arrière. Alors qu’il se faisait traiter de « super bénévole » de Pierre Poilievre par le chef parlementaire de Québec solidaire, le premier ministre répliquait que « c’est plus important pour [le Parti québécois et Québec solidaire] d’être plus à gauche que de défendre l’autonomie puis l’intérêt du Québec ».

Mercredi, il semble maintenant mettre de l’eau dans son vin. « Tout ce que j’ai dit la semaine dernière, c’est qu’avant d’appuyer le gouvernement de M. Trudeau, le Bloc québécois devrait exiger qu’on réduise de moitié le nombre d’immigrants temporaires. C’est tout ce que j’ai dit », a-t-il répété.

La campagne électorale sera alors l’occasion pour « chaque parti » de « prendre des engagements pour réduire de moitié le nombre d’immigrants temporaires ».

Des ministres fédéraux répliquent

La sortie de M. Legault a provoqué des remous. Mardi, le ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, et son collègue à la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, ont envoyé une lettre au nouveau ministre québécois de l’Immigration, Jean-François Roberge.

La campagne électorale sera alors l’occasion pour « chaque parti » de « prendre des engagements pour réduire de moitié le nombre d’immigrants temporaires ».

Des ministres fédéraux répliquent

La sortie de M. Legault a provoqué des remous. Mardi, le ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, et son collègue à la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, ont envoyé une lettre au nouveau ministre québécois de l’Immigration, Jean-François Roberge.

La Presse Canadienne rapporte que dans cette missive, les deux ministres fédéraux ont écrit qu’ils ont été « surpris de prendre connaissance des commentaires émis la semaine dernière par le premier ministre du Québec à l’effet que les actions posées par le gouvernement du Canada au cours des six derniers mois étaient insuffisantes ».

Ils ont aussi demandé diverses actions de la part de Québec, notamment qu’il partage avec Ottawa les données nécessaires pour identifier les demandeurs d’asile qui sont prêts à s’installer en dehors du Québec.

« Nous sommes d’avis que cette initiative aurait une meilleure chance de succès si le Québec s’alliait à nous pour encourager les gouvernements provinciaux conservateurs à y participer, plutôt que d’encourager une motion de censure des conservateurs de Pierre Poilievre », peut-on lire dans la lettre.

Les ministres Miller et LeBlanc soulignent également qu’Ottawa, en février 2024, a « introduit une obligation partielle de visa pour les citoyens mexicains, qui représentaient environ 17 % de toutes les demandes d’asile en 2023 ». À la suite de ces changements, le nombre de demandes globales déposées par des citoyens mexicains a diminué de plus de 75 %, ont écrit les ministres fédéraux.

Le ministre de l’Immigration du Québec, Jean-François Roberge, a d’ailleurs rencontré les ministres. Il affirme qu’il « a senti » qu’ils souhaitent « bouger » par rapport au programme de mobilité international, pour les travailleurs étrangers temporaires. « Probablement que c’est à cause de la pression qu’on a mise », s’est-il félicité.

Il estime que c’est à Ottawa de trouver les moyens de convaincre les premiers ministres des autres provinces d’accueillir une plus grande part des demandeurs d’asile, et affirme que la situation actuelle, où le Québec héberge près de 600 000 immigrants temporaires, est « invivable ».

Source: la presse

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