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L’annonce du gouvernement sur le français qui devra dominer les devantures des commerces ne sera pas suffisante pour renverser le déclin de la langue au Québec, selon les panélistes du segment La Joute des analystes.
Le français devra figurer de façon prédominante sur les façades des magasins de la province d’ici un an, en juin 2025.
Luc Lavoie et Gaétan Barrette ne sont pas convaincus par cette mesure.
«J’ai envie de dire A pour l’effort, mais est-ce que le résultat va être au rendez-vous?» se questionne M. Barrette. «Ce n’est certainement pas par ça exclusivement que le français va arrêter son déclin.»
Il admet néanmoins que le responsable du projet, le ministre de la Langue française Jean-François Roberge, a fait «de bons efforts.»
L’enjeu premier dans le commerce reste la difficulté de se faire servir en français dans la métropole, selon lui.
Pour Luc Lavoie, ce nouveau règlement n’est vraiment pas nécessaire. «Disons qu’on prend la même chose que [le gouvernement] vient de déposer et qu’on applique ça à Paris, ça serait la crise absolue! […] Tout est en anglais sur les affiches, c’est une mode mondiale», affirme-t-il.
Le panéliste explique que si le «cœur de la francophonie» décide de garder des commerces avec des panneaux en anglais, le Québec devrait faire la même chose.
«Est-ce qu’Ubisoft va devenir « Ubidoux »? Et est-ce que Northvolt va devenir « La volte du Nord »?», ajoute M. Barrette, sous les rires de ses collègues.
«À un moment donné, il faut arrêter de faire des fous de nous-mêmes, déclare Luc Lavoie. Vive le Québec et notre police de la langue!»
Les deux analystes soulignent que de se faire servir en anglais reste inacceptable et qu’ils ne le «tolèrent pas».
Source: tvanouvelles
