Les cibles d’immigration francophone hors Québec sont trop basses, selon tous les partis

20 avril 2024
Les cibles d’immigration francophone hors Québec sont trop basses, selon tous les partis

Assahafa.com

Malgré la hausse des cibles d’immigration francophone à l’extérieur du Québec, Ottawa doit doubler d’ambition dès cette année pour rétablir le poids démographique des minorités francophones aux taux de 1971, selon un nouveau rapport.

Les membres du Comité permanent des langues officielles, incluant les libéraux, demandent au ministre de l’Immigration Marc Miller de faire passer la cible pour 2024 de 6% à 12%, seule manière d’assurer le «rétablissement et l’accroissement» des minorités francophones.

En 2022, le gouvernement Trudeau a fièrement annoncé avoir réalisé son objectif d’accueillir 4,4% d’immigrants francophones à l’extérieur du Québec, une première historique.

«Or, comme l’ont expliqué certains témoins, même si la cible de 4,4% était atteinte systématiquement, année après année, cela ne suffirait pas à stopper le déclin du poids démographique de la population canadienne d’expression française à l’extérieur du Québec», peut-on lire dans le rapport.

Conscient de la chose, le ministre Miller a rehaussé l’ancienne cible de 4,4% à 6% dès cette année, avant de viser les 8% dès 2026. Ces chiffres avaient été décriés par la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) pour leur manque d’ambition.

Cette augmentation représente déjà un énorme défi, puisque lors de l’annonce des nouveaux seuils, il avait déclaré que «ce n’est pas une question simplement de mettre un chiffre pour faire plaisir à tout le monde, mais un chiffre qui est réalisable».

En droite ligne avec les demandes de la FCFA, le Comité permanent des langues officielles, présidé par l’Acadien René Arseneault, «encourage» Ottawa à atteindre un colossal 20% d’ici 2036, soit un immigrant sur cinq qui favorise le français.

Une telle augmentation nécessitera de profonds changements des façons de faire dans la bureaucratie d’Immigration Canada. Cela pourrait se faire, comme le recommande le Comité, en renforçant la Direction de l’immigration francophone au sein du ministère.

Le ministre Miller, de son côté, s’est montré ouvert à des politiques plus ambitieuses.

En 1971, les francophones représentaient 6,1% de la population dans le ROC. Cinquante ans plus tard, le chiffre a presque fondu de moitié: le recensement de 2021 leur attribuait 3,3% du poids démographique.

Source: tvanouvelles

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