Le cabinet du premier ministre nie avoir induit le commissaire à l’éthique en erreur

11 janvier 2024
Le cabinet du premier ministre nie avoir induit le commissaire à l’éthique en erreur

Assahafa.com

Le cabinet du premier ministre du Canada nie les allégations selon lesquelles il aurait induit le commissaire à l’éthique en erreur, après que les conservateurs fédéraux ont demandé une enquête sur les vacances de Justin Trudeau en Jamaïque.

Les conservateurs fédéraux souhaitent que le commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique enquête sur la façon dont le cabinet du premier ministre a géré le fait qu’il ait été hébergé gratuitement.

Le secrétaire de presse Mohammad Hussain a indiqué mercredi soir que « conformément à la pratique habituelle, le Bureau du commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique a été consulté avant le voyage pour s’assurer que les règles étaient respectées ».

« Toute allégation selon laquelle nous aurions induit en erreur le Bureau du commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique est catégoriquement fausse », a-t-il ajouté.

Le député Michael Barrett, porte-parole conservateur en matière d’éthique, a demandé mardi par écrit au commissaire Konrad von Finckenstein s’il savait que M. Trudeau avait séjourné dans un luxueux domaine appartenant à un ami de la famille.

M. Barrett estime que ce séjour n’est « pas l’équivalent de rester chez un ami », le qualifiant plutôt de cadeau à valeur commerciale.

La Presse Canadienne n’a pas vérifié de manière indépendante un article du National Post selon lequel M. Trudeau aurait passé ses vacances dans un luxueux domaine de la Jamaïque où les villas se louaient pour des milliers de dollars la nuitée pendant la période des Fêtes.

Dans sa lettre, M. Barrett dit reconnaître que ceux qui occupent une fonction publique « ont des amitiés préexistantes et qu’il n’est pas rare de séjourner chez un ami pendant les vacances ». Il reconnaît aussi que M. Trudeau « est susceptible d’avoir des amis riches et privilégiés » puisqu’il est issu d’un milieu familial bien nanti et privilégié.

Toutefois, M. Barrett a écrit que le fait que M. Trudeau ait bénéficié d’un séjour aussi coûteux « pourrait raisonnablement être vu » comme étant destiné à influencer un chef de gouvernement.

Plus tôt dans la journée de mercredi, le cabinet de M. Trudeau a déclaré que « le premier ministre et sa famille séjournaient sans frais chez des amis de la famille ».

Cette déclaration diffère légèrement de celle de la semaine dernière, lorsque le cabinet du premier ministre avait indiqué que la famille séjournait dans un lieu appartenant à des amis de la famille, et non pas qu’ils étaient hébergés par la famille.

Mais cela diffère également de ce que le cabinet du premier ministre avait déclaré avant le voyage, à savoir que la famille prendrait en charge les frais de ce voyage de 10 jours en Jamaïque.

La semaine dernière, peu avant la publication de l’article du National Post, le cabinet a précisé que M. Trudeau avait remboursé l’équivalent des billets d’avion sur un vol commercial, mais que les Trudeau séjournaient gratuitement chez des amis de la famille.

M. Barrett a également fait part au commissaire à l’éthique de ses préoccupations concernant le changement de discours du personnel de M. Trudeau sur la question de savoir qui payait la facture des vacances.

Une porte-parole de M. von Finckenstein n’a pas voulu dire la semaine dernière quels détails le cabinet du premier ministre avait fournis à son bureau.

Elle a toutefois rappelé que la Loi sur les conflits d’intérêts permettait à un titulaire d’une charge publique d’accepter « un cadeau ou autre avantage » d’un parent ou d’un ami sans avoir à le déclarer publiquement.

Dans une déclaration mercredi, une autre porte-parole du commissaire a souligné qu’il n’avait pas à approuver ou non les vacances, mais qu’il avait pour seul rôle de veiller à ce que les dispositions relatives aux cadeaux prévues par la Loi sur les conflits d’intérêts et le code de déontologie soient respectées.

Quant à la lettre de M. Barrett, la porte-parole Melanie Rushworth a déclaré que le commissaire était limité dans ce qu’il pouvait dire en raison des dispositions relatives à la confidentialité.

Source: La presse

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