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Il y aura une augmentation de 404 admissions en médecine au cours des trois prochaines années, pour atteindre 660 places supplémentaires sur quatre ans d’ici 2026-2027. C’est ce qu’a annoncé dans un communiqué ce matin le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, en compagnie de la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.
Chiffré à 969 pour 2022-2023, le nombre d’admissions sera réévalué à la hausse pour atteindre 1043 en 2023-2024 et 1134 pour 2024-2025 et 2025-2026. Le but est de répondre plus rapidement à la pénurie de médecins avant la prochaine politique triennale, qui entrera en vigueur en 2026-2027 et qui portera le nombre d’inscriptions à 1225.
Remplissant cette promesse électorale de la Coalition avenir Québec, le ministre Christian Dubé estime que cette annonce est une bonne nouvelle
pour les Québécois, alors que les besoins en santé augmentent en raison du vieillissement de la population.
Si vous prenez les médecins de famille, chaque fois qu’on ajoute 100 médecins qui prennent en moyenne 1000 patients, cela donne 100 000 Québécois de plus qui auront un médecin de famille ou des soins en médecine familiale.
Il précise que cette politique donne au gouvernement une capacité d’adaptation pour améliorer simultanément les services de santé de première ligne.
Parallèlement à la formation de nouveaux médecins, nous continuons à travailler aux autres solutions pour améliorer l’accès à la première ligne, comme le guichet d’accès à la première ligne (GAP) et les groupes de médecine familiale (GMF)
, a ajouté M. Dubé.
Le Collège des médecins du Québec se réjouit de la hausse du nombre d’admissions dans les facultés de médecine.
Il s’agit d’un nouveau pas dans la bonne direction pour améliorer l’accès aux soins de santé. Nous répétons aussi depuis plusieurs mois que la question de la retraite des médecins est préoccupante dans toutes les régions. Nous avions demandé la mise en place de mesures pour alléger les responsabilités cliniques des médecins en fin de carrière, afin de les amener à demeurer plus longtemps dans la profession
, a indiqué le Dr Mauril Gaudreault, président du Collège des médecins du Québec, dans une déclaration transmise par courriel à Radio-Canada.
Des besoins supplémentaires
En plus de la pénurie de médecins, un étudiant en médecine sur deux est présentement dans la région de Montréal. M. Dubé souhaite que les nouveaux admis dans les prochaines années aillent faire leur vie et pratiquer la médecine en région
pour répondre aux besoins à l’extérieur de la métropole.
Il désire également qu’une plus grande proportion d’étudiants choisissent la médecine familiale plutôt que la médecine spécialisée, élément considéré comme fondamental par le premier vice-président du conseil d’administration de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), Sylvain Dion.
On a une pénurie de 1000 médecins de famille actuellement au Québec. Plusieurs médecins approchent de la retraite, donc on va avoir besoin de forces nouvelles qui n’arriveront pas demain. C’est une bonne nouvelle, mais entre-temps, nous devons travailler sur l’attractivité de la médecine familiale
, précise-t-il.
Plusieurs acteurs sollicités
Le nombre d’inscriptions est déterminé en tenant compte notamment de la capacité de formation des facultés de médecine, de la réorganisation du réseau de la santé et des projets de campus installés dans les différentes régions.
Le nombre d’admissions est établi quant à lui selon un processus de consultation auprès des membres de la Table de concertation permanente sur la planification de l’effectif médical au Québec. Cette dernière est composée de plusieurs organismes et acteurs du milieu, dont les différentes associations professionnelles représentant les médecins, le Collège des médecins du Québec, les facultés de médecine du Québec et le ministère de l’Enseignement supérieur.
Pour ceux qui étudient à l’extérieur du Québec, le nombre maximal d’admissions a été fixé à 62 dans les programmes de doctorat au premier cycle.
Source: Radio Canada