Le Canada semble intéressé à se joindre au pacte AUKUS

8 mai 2023
Le Canada semble intéressé à se joindre au pacte AUKUS

Assahafa.com

La ministre de la Défense nationale, Anita Anand, ne nie pas que le Canada caresse l’idée de se joindre au volet non nucléaire du pacte de sécurité AUKUS, dont font partie trois de ses plus proches alliés, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie.

Prudente, se référant à des notes écrites en anglais comme en français, elle n’est pas allée aussi loin que le ministre de la Défense de la Nouvelle-Zélande, qui a confirmé en mars que Wellington était à la table de négociations.

 Le Canada est très intéressé par la coopération dans les domaines de l’IA [intelligence artificielle], de l’informatique quantique et d’autres technologies de pointe liées à la défense », a-t-elle dit en conférence de presse au quartier général de la Défense nationale, lundi.

« Nous cherchons toujours des moyens de collaborer sur ces questions avec nos alliés de défense les plus proches », a complété la ministre Anand, qui recevait son homologue polonais Mariusz Błaszczak à Ottawa. Elle a toutefois refusé, trois fois, de dire si le Canada a été invité à se joindre aux pourparlers.

Si Wellington se joignait au pan non nucléaire du traité, Ottawa serait le seul membre de l’alliance de sécurité des « Five Eyes » à être exclu du pacte AUKUS, dont l’objectif est de contrebalancer la présence de la Chine dans la région indo-pacifique.

Le Globe and Mail rapportait lundi, sur la foi de deux sources gouvernementales, que le Canada tentait de se joindre à l’accord trilatéral conclu en septembre 2021, lequel vise à équiper l’Australie de sous-marins à propulsion nucléaire.

Encore récemment, Anita Anand justifiait l’exclusion du Canada en faisant valoir que « l’objectif principal » du pacte était l’acquisition de type de sous-marins, et qu’il ne s’agissait pas là d’une priorité canadienne en termes de « capacités maritimes ».

Or, au sein du haut commandement des Forces armées canadiennes, on a commencé à manifester certaines inquiétudes. Le vice-amiral Bob Auchterlonie, par exemple, a souligné en janvier à La Presse Canadienne que le traité allait plus loin que cela.

« La technologie nucléaire sous-marine existe depuis un certain temps déjà, alors la partager n’est pas si important. C’est plus grave lorsqu’on parle des technologies avancées comme l’intelligence artificielle, l’apprentissage machine ou l’apprentissage automatique quantique », exposait-il alors.

« Cela évolue rapidement. On doit faire partie de ces discussions. Pourquoi n’avons-nous pas été inclus ? D’où vient la résistance ? Est-ce notre politique ? Allons-nous investir ? Ce sont des questions qui soulèvent des inquiétudes », insistait le vice-amiral dans cet entretien avec l’agence de presse.

Source: La presse

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