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L’ancien chef du Parti conservateur du Canada (PCC) Erin O’Toole a annoncé vendredi qu’il prévoit démissionner de son siège à la Chambre des communes à la fin de la session du printemps, en juin.
Le député ontarien a dirigé les conservateurs et a été chef de l’opposition officielle d’août 2020 à février 2022, date à laquelle une majorité de son caucus a voté pour le destituer de son poste.
« Je suis un fier conservateur et j’ai eu le privilège unique de diriger notre parti dans une période difficile pour notre pays, a-t-il écrit dans un communiqué partagé sur les réseaux sociaux vendredi matin. Le Parti conservateur est le parti de la Confédération et je sais qu’il reviendra au gouvernement en offrant l’espoir et les idées dont notre pays a désespérément besoin. »
Son éviction l’an dernier avait fait suite à plusieurs mois de tensions sur sa gestion du caucus et ses tentatives de recentrer l’image du parti. Certains militants ont estimé que le nouveau chef faisait volte-face sur des positions conservatrices clés, notamment la tarification du carbone et le contrôle des armes à feu.
La fronde ultime est venue lorsque les manifestants du « convoi de la liberté » ont occupé le centre-ville d’Ottawa pour dénoncer les restrictions sanitaires liées à la COVID-19, beaucoup d’entre eux utilisant des drapeaux remplis de jurons critiquant le premier ministre Justin Trudeau — des gestes que M. O’Toole déplorait dans un blogue fin 2022.
Dans ce même commentaire, il mettait en garde contre la polarisation croissante de la politique au Canada et suggérait que des symboles comme les drapeaux anti-Trudeau « normalisaient lentement la rage et dégradaient notre démocratie ».
Mis à part ses nombreux commentaires sur les médias sociaux, l’ex-chef conservateur a gardé un profil plutôt bas sur la colline du Parlement.
Dans les entrevues qu’il a accordées par la suite, le député de Durham a évoqué les difficultés de diriger le parti pendant le pire moment de la pandémie de COVID-19, mais aussi face à l’ingérence électorale chinoise présumée, qui, selon le parti, a ciblé plusieurs circonscriptions détenues par les conservateurs — puisque M. O’Toole avait adopté une ligne dure face à Pékin.
L’ancien aviateur militaire avait été élu pour la première fois lors d’une élection partielle en 2012. Il a été secrétaire parlementaire du ministre du Commerce international, puis ministre des Anciens Combattants au cours de la dernière année du gouvernement de Stephen Harper, avant que les conservateurs ne perdent le pouvoir en 2015.
M. O’Toole a ensuite tenté sa chance une première fois à la chefferie lors de la course très achalandée de 2017 pour remplacer M. Harper. Il a terminé troisième, derrière Maxime Bernier et Andrew Scheer, qui a été élu. M. O’Toole s’est présenté avec succès une deuxième fois en 2020, battant son principal adversaire, l’ancien ministre Peter MacKay.
« J’ai eu la chance d’avoir l’occasion de faire avancer des questions qui, à mon avis, sont d’une importance cruciale pour notre pays — allant de la santé mentale des vétérans à la préparation militaire, à l’énergie nucléaire, à la souveraineté dans l’Arctique et à une gamme d’autres questions importantes, a écrit M. O’Toole vendredi. Je continuerai à faire avancer ces intérêts et à servir mes électeurs jusqu’à la fin de cette session. »
Ses collègues conservateurs Scott Aitchison et Michelle Rempel Garner ont souhaité sur les réseaux sociaux à M. O’Toole, sa femme et leurs deux enfants leurs meilleurs vœux.
M. O’Toole écrit vendredi qu’il avait d’abord annoncé la nouvelle dans sa circonscription de Durham, lors d’un discours devant la Chambre de commerce locale.
Source: La presse