Un accueil « favorable » de Bruxelles

12 juillet 2022
Un accueil « favorable » de Bruxelles

Assahafa.com

Après les États-Unis la veille, c’était au tour mardi de la Commission européenne d’appuyer l’exemption accordée par le Canada pour l’envoi de turbines destinées au gazoduc russe Nord Stream 1. Kyiv a taxé la dérogation d’« inacceptable », et en a parlé avec le chargé d’affaires du Canada en Ukraine.

La Commission européenne accueille favorablement la décision du Canada de restituer une turbine de gazoduc à l’Allemagne après sa réparation, pour l’utiliser dans le gazoduc Nord Stream 1. Avec le retour de cette pièce, l’une des excuses utilisées par la Russie pour réduire les flux de gaz vient de disparaître », a fait valoir Bruxelles par voie de communiqué.

« La Commission continue de travailler en étroite collaboration avec ses partenaires internationaux, dont le Canada et les États-Unis, afin d’assurer la sécurité énergétique de l’Europe pour l’hiver à venir », ajoute dans la même déclaration l’organisation, qui est la branche exécutive de l’Union européenne (UE) responsable de la mise en œuvre des décisions du Parlement européen et du Conseil de l’UE.

L’arrivée prochaine du temps froid sur le continent européen a été invoquée par Ottawa comme l’un des motifs d’octroi d’un « permis révocable et d’une durée limitée » à Siemens Canada pour l’envoi de six turbines qui étaient en réparation à son usine de Montréal, et dont l’expédition était bloquée par les sanctions canadiennes contre la Russie.

L’entorse du gouvernement Trudeau à son propre régime de sanctions contre le Kremlin a suscité l’ire de Kyiv. Elle a été exprimée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a sermonné le Canada dans une vidéo publiée sur le site internet de la présidence et les réseaux sociaux, lundi.

Le gouvernement est allé jusqu’à convoquer le chargé d’affaires du Canada en Ukraine.

« Le ministère des Affaires étrangères a dû convoquer le représentant du Canada dans notre pays en raison d’une exception totalement inacceptable au régime de sanctions contre la Russie », a déclaré d’un ton ferme le président Zelensky dans sa vidéo.

« Il n’est pas juste question de turbines pour le gazoduc Nord Stream. […] On parle de règles communes. Si un régime terroriste peut arracher une telle exception aux sanctions, quelles exceptions réclamera-t-il le lendemain, le surlendemain ? », a-t-il poursuivi, affirmant plus tard qu’aucune décision n’était irréversible.

Pas encore d’échange Trudeau-Zelensky

Le premier ministre Justin Trudeau et le président Volodymyr Zelensky, qui se qualifient mutuellement d’amis, n’ont apparemment pas échangé depuis que cette querelle diplomatique a éclaté, à en croire une déclaration fournie mardi par le bureau du dirigeant canadien.

« Nous vous tiendrons au courant de leur prochain appel, a signalé une porte-parole dans un courriel. Nous sommes en constante communication avec nos partenaires ukrainiens et nous continuerons de les appuyer sans relâche. »

Le ministère canadien des Affaires étrangères n’a pas encore fourni de détails sur la rencontre à laquelle a été convoqué le chargé d’affaires d’Ottawa.

Washington et Berlin derrière Ottawa

Les États-Unis et l’Allemagne ont appuyé la décision prise par le Canada samedi dernier.

« Nous appuyons la décision du gouvernement canadien de restituer une turbine de gaz naturel à l’Allemagne pour l’utiliser dans le pipeline Nord Stream 1 », signalait dans un communiqué Ned Price, porte-parole du département d’État américain.

Le propriétaire et exploitant de la canalisation de 1200 kilomètres reliant la Russie et l’Allemagne, Gazprom, figure sur la liste canadienne des entreprises visées par des sanctions économiques.

Source: La presse

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