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Abderrahmane Adraoui
Directeur de la publication
Entre le Maroc et le Canada, c’est un long fleuve tranquille d’amitié, de coopération et d’échanges qui coule depuis des décennies.
Pourtant, le Canada, bien que louant les efforts du Maroc pour solutionner le conflit au Sahara, n’a jamais sauté le pas en apportant son appui au plan d’autonomie comme base raisonnable du règlement de ce conflit artificiel qui n’a que trop duré.
Lors d’une précédente visite en 2020, le ministre canadien des Affaires étrangères de l’époque, François-Philippe Champagne, avait déclaré lors d’un point de presse que son pays rejoignait le Conseil de Sécurité de l’ONU dans son appui aux «efforts sérieux et crédibles qui ont été faits par le Maroc pour aller de l’avant dans ce qui a trait au Sahara».
A l’image de la France, de l’Espagne, de l’Allemagne, des États-Unis et d’Israël, le gouvernement canadien gagnerait à appuyer le Plan d’autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine.
Si le Canada a manifesté sa volonté de travailler sur ce dossier avec le Maroc et la communauté internationale, il reste hésitant, alors que les relations bilatérales ont toujours évolué dans le bon sens. Et ce, d’autant plus que les deux pays n’ont pas de conflit direct entre eux, ni de conflits d’intérêts.
Le Canada compte une forte communauté marocaine immigrée qui joue pleinement son rôle dans la société canadienne, mais aussi dans le pays d’origine.
Pour ces différentes raisons, le gouvernement canadien peut statuer sur la viabilité de l’offre marocaine. Surtout que plusieurs pays alliés du Canada, dans le cadre de l’Otan ou du G7, ont franchi le pas et ont reconnu la proposition marocaine comme étant la plus concrète et la plus à même d’être applicable.
Cela, sachant que le Canada, en appuyant le plan d’autonomie comme base de résolution du conflit, aura toute la reconnaissance du Maroc. Cette prise de position permettrait au Canada de gagner plus avec le Maroc sur le plan économique et politique, surtout qu’Ottawa envisage de renouer crescendo avec sa politique africaine.
Or, le Maroc parait tout indiqué pour jouer le rôle de porte d’entrée au continent noir et de hub pour les entreprises canadiennes qui pourront s’installer dans les provinces du Sud et profiter des chantiers structurants lancés par le le roi du Maroc ces dernières années et ainsi se projeter sur les opportunités offertes par la région et, au-delà, vers les profondeurs africaines.