Le Parti québécois en congrès pour définir son « Projet national »

4 décembre 2021
Le Parti québécois en congrès pour définir son « Projet national »

Assahafa.com

Les militants du Parti québécois (PQ) sont réunis en congrès à Trois-Rivières pour débattre des grandes lignes de leur « Projet national », pierre d’assise sur lequel la formation entend bâtir sa vision, à moins d’un an des élections.

D’ici la fin de leur congrès, les militants ont bon espoir d’accoucher d’un touffu document qui doit définir les principes à prioriser au premier jour d’un éventuel Québec indépendant.

Ledit projet portera non seulement sur l’indépendance, mais aussi sur l’identité québécoise, la décanadianisation, la défense de la langue française et un modèle économique pensé pour répondre à la crise climatique.

On va être uniques et distinctifs sur plein de sujets, a promis le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon.

Au cœur de la vision de la formation, il y a d’une part la volonté de ne plus être pris dans une posture défensive vis-à-vis le Canada; dans des chicanes, et d’autre part, celle de rayonner, d’être confiants par rapport à notre langue […], à l’avenir de nos enfants, a-t-il résumé.

Le parti espère réunir ses membres – et tout le Québec – autour de l’idée d’une identité québécoise forte et du renforcement de la protection du français.

« Dans une société de plus en plus divisée, on a intérêt à relancer une identité québécoise qui inclut tout le monde et qui rassemble. »

— Une citation de  Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Réduction de la demande en transports, gratuité des produits d’hygiène féminins, mise en place d’un processus de destitution des élus : voilà autant de sujets sur lesquels les militants péquistes débattront au cours du congrès.

Réticences sur la gratuité scolaire

Sur la question de la gratuité scolaire, le Comité national des jeunes du Parti québécois (CNJPQ) entend convaincre leur chef du bien-fondé de sa proposition, soit celle d’assumer « graduellement » la facture des frais d’études de tous les Québécois jusqu’à l’université.

Une idée sur laquelle M. St-Pierre Plamondon a opposé un bémol : J’ai de la misère à concevoir qu’on pourrait payer l’université à une famille qui gagne 500 000 $ par année, a-t-il déclaré samedi matin.

Le chef péquiste se dit néanmoins ouvert à toute proposition qui permettrait aux Québécois qui souhaitent poursuivre leurs études d’avoir les moyens de le faire, notamment en bonifiant l’aide de l’État.

Pour M. St-Pierre Plamondon, offrir d’emblée la gratuité scolaire pour tous soulèverait son lot de questions quant aux priorités budgétaires du parti – dont le cadre doit être « crédible et rigoureux », a-t-il rappelé.

Loin d’y voir une fin de non-recevoir, la présidente du CNJPQ, Marie Laurence Desgagné, a jugé que les positions du chef et des jeunes péquistes n’étaient pas « irréconciliables ».

« On souhaite graduellement arriver à la gratuité scolaire. Pour moi, ce n’est pas irréconciliable avec la position du chef, qui propose d’abord d’offrir la gratuité scolaire à ceux qui en ont le plus besoin.  »

— Une citation de  Marie Laurence Desgagné, présidente du Comité national des jeunes du Parti québécois

Satisfaite de l’ouverture et de la bonne collaboration dont fait preuve M. St-Pierre Plamondon envers les jeunes péquistes, Marie Laurence Desgagné est aussi d’avis que les Québécois sont toujours préoccupés par la défense de leur identité.

Celle-ci, a-t-elle poursuivi, est résolument « ancrée dans nos racines francophones ».

Un nouveau logo

Le parti doit en outre dévoiler un nouveau logo, qui se veut « plus actuel, dynamique » et qui « respecte le riche héritage » du PQ, selon M. St-Pierre Plamondon.

Élu lors de la course à la direction de 2020, en pleine pandémie, Paul St-Pierre Plamondon aura l’occasion, samedi, de s’adresser aux militants péquistes pour la première fois à titre de chef.

Ce congrès est l’opportunité pour le leader et son équipe de redonner un nouveau souffle au PQ, qui est passé de l’opposition officielle à la troisième opposition au Salon bleu depuis sa défaite de 2018.

Après les départs des députés Harold LeBel, Sylvain Roy et Catherine Fournier, le parti s’est retrouvé avec seulement sept sièges à l’Assemblée nationale.

Depuis 2012, le PQ a enregistré une baisse constante des votes recueillis et il n’atteint guère plus que 13 %, selon le dernier sondage Léger. La formation aspire à raviver l’intérêt des Québécois d’ici le prochain scrutin, prévu à l’automne 2022.

Source: Radio-Canada

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