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En ce dernier jour de campagne, les chefs fédéraux multiplient les apparitions partout au pays pour tenter, dans un ultime effort, de convaincre les électeurs de leur faire confiance.
Après une journée composée de sept arrêts en Ontario, samedi, dont le dernier à Peterborough pour prêter main-forte à la ministre sortante Maryam Monsef, qui fait face à une lutte serrée, Justin Trudeau met les bouchées doubles dimanche.
Le chef libéral a entamé sa journée avec un discours et une mêlée de presse à Montréal. Il doit tenir des activités en ligne et en personne dans au moins six provinces.
Accompagné dimanche matin des ministres sortants Mélanie Joly, Marc Miller et Pablo Rodriguez notamment, Justin Trudeau a évité encore une fois de dire qu’il sollicite une majorité lors du scrutin de lundi.
On ne tient rien pour acquis, c’est un choix clair, mais on voit que les gens sont encore en train de décider
, a-t-il indiqué en mêlée de presse.
La candidate libérale dans Ahuntsic, Mélanie Joly, a elle aussi répondu à quelques questions. Elle a affirmé que libéraux demandent un mandat fort
à la population et souhaitent avoir les deux mains sur le volant
, en référence à l’expression utilisée par Jean Charest, chef du Parti libéral du Québec, en 2008 pour demander une majorité aux Québécois en temps de crise économique.
Le Bloc en Estrie
Le chef du Bloc québécois était lui aussi en action très tôt dimanche matin. Yves-François Blanchet a entamé sa dernière journée de campagne par une rencontre avec Michel Angers, le maire de Shawinigan, sa ville d’adoption
.
Il a voulu aller y donner son engagement très personnel
que les 2000 emplois du Centre de données fiscales du gouvernement fédéral seraient préservés si une déclaration d’impôts unique venait à être adoptée. Il doit ensuite se rendre en Estrie, où il fera campagne toute la journée, notamment dans les villes de Sherbrooke, Orford et Cowansville.
M. Blanchet, qui n’a pas caché qu’il souhaitait décrocher de nouveaux sièges en Estrie, part ainsi à l’offensive contre les libéraux dans les circonscriptions de Brome—Missisquoi et de Sherbrooke. C’est du moins ce qu’il a laissé entendre en mêlée de presse dimanche matin, avant de partir en direction de cette région.
J’ai très hâte d’aller jouer au chat et à la souris avec M. Trudeau en Estrie. Je ne sais pas qui va être le chat et qui va être la souris.
Le chef bloquiste n’a pas attendu d’être en territoire estiren pour attaquer son adversaire libéral. J’ai hâte d’entendre parler de protection de la gestion de l’offre dans le comté de [la ministre sortante de l’Agriculture Marie-Claude] Bibeau. J’ai hâte d’entendre parler de vente d’armes à l’Arabie saoudite dans le comté où la candidate [bloquiste] est Ensaf Haïdar, l’épouse de Raif Badawi
, a-t-il lancé.
L’Ontario et l’ouest du pays sollicités
Du côté des conservateurs, le chef Erin O’Toole prévoit une journée un peu plus calme. Il se trouvera en Ontario, où deux rassemblements partisans sont à l’horaire, l’un en début d’après-midi à Markham et l’autre en soirée à Toronto. M. O’Toole ne prévoit toutefois pas s’adresser à la presse aujourd’hui.
Jagmeet Singh, lui, se trouve en Colombie-Britannique. Le chef néo-démocrate doit amorcer sa journée dans Burnaby-Sud, sa propre circonscription. Il se rendra ensuite dans des rassemblements à Vancouver, Surrey, Maple Ridge et Coquitlam, avant de revenir terminer la journée à Burnaby.
La chef du Parti vert, Annamie Paul, participe à deux événements. Elle offrira une allocution aux bénévoles du parti et aux médias à Toronto, où elle a passé la majeure partie de son temps depuis le début de la campagne, lors d’un rassemblement intitulé « Votez pour le climat ». Elle doit ensuite prendre part à une marche contre le sida.
Quant à Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada, il doit participer à un rassemblement partisan à Westlock, en Alberta. Loin de sa Beauce natale, M. Bernier doit par ailleurs passer la soirée électorale à Saskatoon.
Source: Radio-Canada