Le Maroc n’a pas de problème avec l’UE, mais avec l’Espagne qui doit trouver une solution (Nasser Bourita)

26 mai 2021
Le Maroc n’a pas de problème avec l’UE, mais avec l’Espagne qui doit trouver une solution (Nasser Bourita)

Assahafa.com

Le Maroc n’a pas de problème avec l’Union Européenne. Il a un problème avec l’Espagne sur une question qui touche à ses intérêts suprêmes et c’est à ce pays de trouver la solution, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

« Pour le Maroc, l’Espagne a créé une crise par des actes. Et l’Espagne, par des actes encore doit résoudre cette crise », a assuré M. Bourita, dimanche soir sur LCI.

« Il y a dans cette affaire beaucoup d’amalgames et beaucoup de discours fallacieux. Il s’agit d’abord d’un problème entre le Maroc et l’Espagne. Un problème politique », suite à la décision de Madrid d’accueillir le chef du « Polisario », le dénommé Brahim Ghali, a indiqué le ministre des Affaires étrangères.

« La réalité est que l’Espagne a introduit cette personne sur son territoire avec des documents falsifiés et une identité usurpée sans même informer le Maroc. La réalité est que cette personne est poursuivie en Espagne. Il y a au moins quatre plaintes contre lui pour viol d’une citoyenne espagnole, pour torture et pour terrorisme par une association canarienne des victimes du terrorisme. Donc il s’agit d’un cas d’Etat de droit, d’application de la loi d’abord espagnole et de l’intervention de la justice espagnole », a affirmé M. Bourita.

Selon lui, « le Maroc a été clair dès le départ : il s’agit d’un acte contre ses intérêts, d’un acte déloyal qui ne respecte même pas la dignité et les intérêts des victimes espagnoles ». Et, « les considérations humanitaires qui sont avancées, ne sont qu’un faux alibi ». Car « l’humanitaire ne signifie pas qu’on manœuvre derrière le dos du partenaire. L’humanitaire pour un pays voisin ne signifie pas qu’on change de passeport et qu’on introduit une personne sur l’espace européen. L’humanitaire ce n’est pas oublier le droit des victimes espagnoles et de désactiver la justice espagnole. C’est cela le fond du problème ».

S’agissant de la question migratoire, le ministre a tenu à rappeler quelques faits « loin de toute émotion et loin de toute démagogie ».

« Premièrement, le Maroc n’a pas pour obligation de protéger les frontières autres que les siennes. Le Maroc n’a pas pour vocation d’être le gendarme de l’Europe ni son concierge. Le Maroc le fait dans le cadre d’un partenariat bien compris entre le Maroc et l’Espagne et entre le Maroc et l’Europe ».

« Le Maroc le fait en partenaire. Et si les fondements de ce partenariat ne sont pas respectés, il faut demander à l’Espagne, pays européen est ce qu’elle a consulté l’Europe avant d’agir contre les intérêts de ce partenaire. Il faut demander à l’Espagne pourquoi elle a agi de manière frauduleuse pour un criminel de guerre dont elle connait l’importance par rapport à un sujet important pour le Maroc et les Marocains ».

Selon le ministre des AE, « l’Espagne n’a pas consulté l’Europe pour créer la crise. Cela est un premier fait. Le Maroc n’a pas l’obligation. Le Maroc le fait en tant que partenaire. Mais le partenariat n’est pas à sens unique. Le Partenariat n’est pas à la carte. Si l’Europe, partenaire du Maroc considère que la lutte contre la migration est sa priorité, ce partenaire qui est le Maroc a également ses priorités ». « Est-ce que le partenariat c’est qu’on demande au Maroc de respecter sa part de ce partenariat mais qu’on se permet d’agir contre ses intérêts fondamentaux?« , s’est encore interrogé M. Bourita.

Au sujet de l’afflux d’immigrés sur le préside occupé de Sebta, le ministre a souligné que « les crises migratoires on en a eu de manière cyclique. Ce qu’il y a eu cette fois-ci, c’est qu’il y a un contexte. On a voulu sur-dimensionner tout cela pour détourner l’attention sur le problème réel ».

Il a tenu à relever que « le problème est d’abord bilatéral entre le Maroc et l’Espagne. Vouloir impliquer l’Europe, vouloir européaniser le problème à travers la question migratoire c’est détourner l’attention ». « La crise est bilatérale entre le Maroc et l’Espagne », a-t-il martelé. 

Et sur la question migratoire, « le registre du Maroc est bien connu ». Il a avancé, dans ce contexte, quatre chiffres édifiants : le Maroc a avorté 14.000 tentatives d’immigration clandestine en trois ans. Le Maroc a démantelé plus de 8.000 cellules de trafic d’êtres humains. Le Maroc a avorté 80 tentatives d’assaut sur la ville de Sebta. Enfin, le Maroc a échangé avec l’Espagne plus de 9.000 informations sur l’immigration clandestine.

Selon M. Bourita, « si l’Europe ne s’est jamais souciée de son flanc ouest, ce n’est pas parce que ce flanc n’est pas utilisé par les mafias de trafic d’êtres humains, mais parce qu’un pays a mobilisé 20.000 de ses forces de sécurité quotidiennement qui protègent ses côtes ».

Encore une fois, « le Maroc ne fait pas ça par obligation« , a réitéré le ministre des Affaires étrangères, regrettant au passage qu’on « oublie souvent les trains qui arrivent à l’heure pendant des années ». Mais, le Maroc a rempli son obligation en partenaire et non pas en échange d’une contrepartie financière. Le Maroc ne reçoit rien de l’Europe », s’est-il insurgé.

Sur le dénouement que pourrait prendre cette affaire, le ministre des AE a affirmé que « l’Espagne se trompe si elle pense qu’en renvoyant ce monsieur (Brahim Ghali NDLR), surtout avec les mêmes procédés, que le problème va être résolu ». « Au contraire ! Cela veut dire que l’Espagne a fait un choix contre les intérêts du Maroc. L’Espagne aurait fait un choix contre ses propres citoyens victimes de ce criminel. Le Maroc en tirera les conséquences ».

« Pour le Maroc, l’Espagne a créé une crise par des actes. Et l’Espagne, par des actes encore doit résoudre cette crise », a-t-il dit, affirmant que « c’est à l’Espagne de trouver la solution ! ». « On ne peut pas manigancer le soir derrière le dos du partenaire et lui demander le lendemain d’être loyal sur les priorités de l’Espagne et de l’Europe ».

Et de conclure que « le Maroc est satisfait de sa relation avec l’UE. Le Maroc n’a pas de problème avec l’UE. Le Maroc a un problème avec l’Espagne et par rapport à un sujet particulier créé par l’Espagne sans impliquer l’Europe. Et je pense que c’est à l’Espagne de régler ce problème et c’est à l’Espagne de mener une enquête d’abord sur comment ce monsieur est entré ? Pourquoi a-t- on changé son passeport ? Pourquoi a-t- on changé son identité ? Et pourquoi a-t-on désactivé la justice par rapport aux crimes abjectes qu’il a commis? ».

L’Espagne a créé la crise avec le Maroc et l’a fait assumer à l’Europe (Nasser Bourita)
   
Paris, 23/05/2021 (MAP)- L’Espagne a créé la crise avec le Maroc et l’a fait assumer à l’Europe, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

« L’Espagne n’a pas consulté l’Europe avant de prendre les décisions qui touchent les intérêts du Maroc. L’Espagne n’a pas consulté l’Europe avant de passer outre des normes Schengen pour accepter l’entrée de manière frauduleuse d’une personne recherchée par la justice espagnole (Brahim Ghali, chef du « Polisario », NDLR ). L’Espagne a créé une crise et elle veut l’assumer à l’Europe », a indiqué M. Bourita qui était l’invité d' »Europe Soir week-end » sur Europe1.

Selon le ministre, « il faut placer la crise entre le Maroc et l’Espagne dans un contexte ». « Un contexte de crise bilatérale entre le Maroc et l’Espagne » et « une crise qui n’a rien à voir avec l’Europe, une crise qui a été créée par une décision nationale de l’Espagne sans concertation avec ses partenaires européens ».

Pour M. Bourita, « il y a une tentative de détourner le débat, d’aller vers cette question migratoire alors que le fond de la crise c’est un acte déloyal de l’Espagne envers le Maroc, envers son peuple et envers ses intérêts stratégiques ».

Sur la question migratoire, le ministre a tenu à rappeler quelques vérités et à présenter quelques faits « loin de tout discours émotionnel ».

« La première vérité est que le Maroc n’est pas obligé, n’a pas vocation ni obligation de protéger des frontières autres que les siennes. Le Maroc n’est ni le gendarme, ni le concierge de l’Europe pour protéger des frontières qui ne sont pas les siennes. Le Maroc ne le fait pas par injonction, ni par obligation. Le Maroc a fait beaucoup dans la coopération migratoire, pas par obligation, ou par rapport à une contrepartie. Il l’a fait par rapport à un partenariat. Un partenariat entre le Maroc et l’Espagne et un partenariat entre le Maroc et l’UE. Mais le partenariat n’est pas à la carte. Le partenariat signifie d’abord qu’on comprenne bien les intérêts stratégiques des partenaires« .

Et de préciser que « le Maroc n’a jamais agit pour rendre service contre un solde ou en contrepartie financière. Ce que reçoit le Maroc en moyenne de l’UE ne dépasse pas les 300 millions d’euros par an, soit moins 20 pc du coût assumé par le Royaume dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine ».

La crise avec l’Espagne « c’est d’abord une crise migratoire née d’une crise politique entre deux partenaires », a réitéré M. Bourita, qui a tenu à revenir sur certains faits et balayer les accusations qui veulent montrer le Maroc comme « le méchant » dans cette crise, dans une tentative de détourner l’attention.

Durant les quatre dernières années, le Maroc a démantelé 8.000 cellules de trafic d’êtres humains. Le Maroc a aussi avorté 14.000 tentatives d’immigration clandestine dont 80 tentatives d’assaut sur la ville de Sebta. De même qu’il a échangé avec l’Espagne plus de 9.000 informations sur la migration clandestine. « Le Maroc est dans une politique de bon voisinage et de partenariat ». « Mais le bon voisinage n’est pas à sens unique. Le bon voisinage n’est pas une responsabilité du Maroc et une liberté de ses partenaires d’agir contre ses intérêts », a-t-il renchéri.

 

 

Au sujet des accusations lancées au Maroc de recourir au « chantage à l’immigration », dans ce conflit avec l’Espagne sur fond d’accueil par l’Espagne du chef de la milice du « polisario », le ministre a affirmé que « là encore le problème est mal posé : comme si le Maroc avait une obligation d’agir pour protéger l’Europe. Le Maroc n’est pas obligé. Le Maroc le fait en partenaire et le partenariat a des fondements. Le partenariat est réciproque. Il est fondé sur une compréhension des intérêts des uns et des autres ». « On ne peut pas manigancer le soir contre son partenaire, et lui demander le lendemain d’être loyal ».

Prié de dire où en sont les relations diplomatiques avec l’Espagne, M. Bourita a affirmé que « contrairement à ce que dit Mme la ministre espagnole (des AE), il n’y a pas de contact entre le Maroc et l’Espagne depuis le déclenchement de cette crise et contrairement à ce qu’elle dit, le Maroc n’a jamais été informé de la venue de cet individu (Brahim Ghali) ».

« Aujourd’hui le Maroc pose des questions claires : est-ce qu’il est normal dans un Etat de droit par rapport à un partenaire comme le Maroc de falsifier un passeport, d’usurper une identité pour faire entrer quelqu’un sur le territoire européen. Est-ce qu’il est normal que ce monsieur est poursuivi en Espagne par rapport à quatre plaintes : une plainte de viol d’’une citoyenne espagnole, une plainte pour terrorisme d’une association des victimes du terrorisme espagnole des îles canaries, une plainte pour torture … », s’est interrogé M. Bourita.

Mais, a-t-il assuré, « le Maroc fait la distinction entre ses relations très bonnes avec la quasi totalité des pays de l’UE, et une crise bilatérale née d’une attitude hostile de l’Espagne ». « On essaie de détourner le débat et créer une crise entre le Maroc l’UE qui n’existe pas », a déploré M. Bourita.

Sur la question des migrants mineurs, le ministre a affirmé que « c’est un problème que le Maroc discute de manière franche avec beaucoup de pays européens dans le cadre de sa responsabilité ».

Selon M. Bourita, « il y a aujourd’hui un problème de confiance, de respect mutuel avec le partenaire direct dans une crise que l’Espagne elle-même a créé, c’est à elle de trouver la solution ».

Et si « l’Espagne pense que la crise pourrait être résolue en exfiltrant ce monsieur (Brahim Ghali) par les mêmes procédés c’est qu’elle cherche le pourrissement et qu’elle cherche l’aggravation de la crise voire même la rupture », a conclu le ministre.

 

Madrid tente d’utiliser les événements de Sebta comme « le salut pour sortir du débat réel » sur la crise (M. Bourita)

 

 Rabat, 20/05/2021 (MAP)- L’Espagne tente d’utiliser ce qui s’est passé dans le préside occupé de Sebta comme « le salut pour sortir du débat réel » sur la crise maroco-espagnole relative à l’accueil par Madrid du dénommé Brahim Ghali, poursuivi pourtant pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, viol et violations des droits de l’homme, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita.

« Le registre du Maroc dans la lutte contre la migration clandestine est connu », a déclaré à la MAP M. Bourita, soulignant que ce qui s’est passé dans l’enclave occupée de Sebta vient rappeler d’abord le coût que le Royaume assume pour préserver le bon voisinage.

En matière de lutte contre la migration illégale, « le Maroc n’a pas besoin d’être noté par l’Espagne et ses médias », a-t-il indiqué, rappelant, dans ce cadre, que le Maroc a avorté 13.000 tentatives d’immigration irrégulière depuis 2017, démantelé 4.163 réseaux de trafics et enregistré 48 tentatives d’assaut sur Sebta.

« Il y a une réalité, il y a des chiffres qui méritent reconnaissance », a soutenu M. Bourita, soulignant que ce qui s’est passé dans le préside occupé rappelle aussi « le coût financier que le Maroc assume pour ce bon voisinage, que certains ont malmené ces derniers jours ».

« L’Europe ne nous donne même pas 20% du coût que le Maroc assume dans la lutte contre la migration clandestine », a-t-il dit, précisant que les événements de ces derniers jours ont montré que 99% de l’effort de lutte est fait par le Maroc contre « rien de l’autre côté », a affirmé M. Bourita, qui a rejeté les accusations de chantage de l’Espagne contre le Maroc « qui mobilise ses forces de sécurité et qui paie de son budget pour préserver son voisinage ».

« Le Maroc n’est pas le gendarme, mais il est toujours un acteur responsable » en matière de lutte contre la migration clandestine, a dit le ministre des Affaires étrangères, soulignant que le Royaume est également en droit d’exiger la même responsabilité, le même engagement et la même confiance de ses partenaires.

« Le bon voisinage et le partenariat ne sont pas des slogans. On doit les incarner. Malheureusement ce que le Maroc a reçu depuis le 17 avril n’est pas des preuves de bon voisinage ni de partenariat. Le Maroc d’aujourd’hui n’accepte plus ce genre de double langage« , a-t-il dit.

L’Espagne, a indiqué M. Bourita, fait payer à l’Europe le prix de sa maladresse et doit expliquer à l’Europe comment un pays membre de l’UE admet sur le territoire européen des gens avec une fausse identité.

Madrid, a-t-il ajouté, doit également expliquer à ses pairs européens comment elle peut abriter sur le territoire européen quelqu’un qui est poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, viol et violations des droits de l’homme et comment une femme violée, qui demande son droit, doit attendre que les deux ministres des Affaires étrangères, espagnole et algérien, coordonnent.

L’ambassadeure du Maroc en Espagne a été rappelée pour consultations en relation avec la crise qui date de la mi-avril (M. Bourita)
   
Rabat, 20/05/2021 (MAP) – L’ambassadeure du Maroc à Madrid, Mme Karima Benyaich, a été rappelée pour consultations par rapport à une crise qui date de la mi-avril, à savoir l’accueil par l’Espagne du dénommé Brahim Ghali, et pour lequel le Maroc n’a pas encore reçu de clarifications ni de réactions, a affirmé jeudi le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita.

Dans une déclaration à la MAP, M. Bourita a précisé que Mme Benyaich a reçu les indications de son rappel pour consultations à Rabat la veille de sa convocation au ministère espagnol des Affaires étrangères.

Les autorités espagnoles ont donné à la diplomate marocaine 30 minutes pour venir au ministère des Affaires étrangères, « un acte inédit, inhabituel dans les relations entre pays voisins et rare dans la pratique diplomatique », a tenu à souligner le ministre, précisant que l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi ne reçoit d’instructions que de son pays.

La crise durera tant que sa véritable cause ne sera pas résolue, le Maroc refuse de recevoir ce genre d’intimidations, basées sur des clichés du passé, et restera clair par rapport à l’origine de cette crise, sa genèse et ses responsables, a-t-il souligné. (MAP).

Rabat n’accepte pas les tentatives de Madrid d’occulter la véritable origine de la crise (M. Bourita)
   
Rabat, 20/05/2021 (MAP) – L’Espagne a tenté ces derniers jours de détourner l’attention de l’opinion publique et s’est engagée dans des manœuvres visant à occulter la véritable origine de la crise maroco-espagnole, qui réside dans le fait que Madrid a préféré manigancer avec les adversaires du Maroc par rapport à une question fondamentale pour le Royaume et les Marocains, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita.

Les manœuvres espagnoles visent à faire des responsables de cette crise des victimes, a précisé le ministre dans une déclaration à la MAP, rappelant que s’il y a crise entre le Maroc et l’Espagne, c’est parce que Madrid a jugé, de manière souveraine, de manœuvrer avec les ennemis du Royaume et d’accueillir sur son territoire quelqu’un qui « fait la guerre au quotidien au Maroc ».

L’Espagne a agi à cet égard d’une manière qui suscite beaucoup d’interrogations vis-à-vis d’un État voisin respectable, en acceptant d’entrer dans toutes ces manigances, a-t-il poursuivi, ajoutant que le début de la crise remonte au 17 avril et que depuis, l’Espagne et sa justice ont préféré regarder ailleurs par rapport à la présence sur le territoire espagnol de quelqu’un accusé de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de crimes de viol et de violations graves des droits de l’homme allant jusqu’à lui fournir une fausse identité.

Toutes les manœuvres espagnoles pour détourner l’attention des véritables origines de cette crise «ne trompent personne, en tout cas ne trompent pas et n’impressionnent pas le Maroc», a indiqué le ministre.

M. Bourita a indiqué, dans ce cadre, que les autorités espagnoles « doivent d’abord être transparentes avec leur propre opinion publique et avec leurs propres forces vives », soulignant que ce n’est pas à coup de reportages et d’insultes et de bombardement médiatique qu’on occultera cette réalité. «Le Maroc continuera à demander des clarifications et continuera à considérer que c’est le fond de la crise», a-t-il insisté, notant que la logique de l’humanitaire ne trompe plus personne.

L’humanitaire n’a jamais dicté qu’on passe par la manigance. L’humanitaire ne se fait pas en cachette, a estimé M. Bourita, qui a appelé l’Espagne à reconnaitre et à assumer «ses graves attitudes» et à éviter «le double langage». «Le Maroc ne procède pas au chantage, le Maroc est clair par rapport à ses positions, ses actions et son attitude», a expliqué M. Bourita.

Le ministre a condamné «l’hostilité médiatique inédite» lancée en Espagne contre le Maroc. «On assiste à une instrumentalisation et une mobilisation de tous les médias avec des termes choquants et inacceptables venant parfois de hauts responsables», a-t-il noté. Les termes utilisés dans cette campagne, comme « chantage », « agression » ou encore « pays sous-développé », montrent que «certains milieux en Espagne doivent mettre à jour leurs connaissances sur le Maroc», a-t-il relevé.

«Le Maroc d’aujourd’hui n’est pas le Maroc d’hier. Le Maroc n’a pas de complexe », a dit le ministre, précisant que l’agressivité médiatique de ces derniers jours montre que c’est en Espagne qu’il y a un complexe à l’égard du Maroc. Fier de ses réalisations, le Maroc est un pays en voie d’émergence et l’Espagne le sait, a indiqué M. Bourita, précisant que ce sont «ces réflexes du passé qui se révèlent aujourd’hui et qui montrent ce décalage entre le Maroc dans l’imaginaire espagnol et le Maroc réel».

Certains en Espagne, a-t-il dit, n’arrivent pas à admettre que le Royaume a préservé sa stabilité et a assuré son progrès économique et son développement social par les réformes menées sous la conduite de Sa Majesté le Roi. «Il est temps de clarifier tout cela et que l’Espagne définisse ce qu’elle veut de ce partenariat», a indiqué M. Bourita.

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