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Le Royaume du Maroc se félicite de la mise en place du Centre africain d’excellence des marchés inclusifs (AIMEC), a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
M. Bourita, qui intervenait par visioconférence en marge des travaux de la 38-ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, a fait savoir que le « Maroc souhaiterait, également, féliciter la République sœur de Tunisie », d’abriter cette première plateforme régionale panafricaine pour le soutien et le développement des entreprises et des marchés inclusifs, issue du processus de concertation et de collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et de la décision du 33ème sommet de l’Union africaine (UA).
Le ministre a, dans ce sens, souligné que l’économie inclusive s’érige aujourd’hui comme un « paradigme nécessaire à la relance économique post-covid », relevant, à cet égard, que la pandémie, en impactant l’ensemble des pays à des degrés différents, « a creusé les inégalités socioéconomiques des pays africains ».
« L’incertitude instaurée par cette pandémie nous met face à la nécessité d’adopter, sur l’ensemble des chaînes de valeurs, des stratégies qui permettraient la mise en place d’écosystèmes inclusifs porteurs de valeur ajoutée et bénéfiques à tous », a-t-il relevé.
Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, une intégration économique régionale et continentale d’une Afrique stable et développée, ne saurait passer par un modèle autre que celui de la croissance inclusive génératrice d’inclusion socio-économique.
Évoquant les partenariats publics-privés (PPP), le ministre a souligné qu’en les favorisant, l’AIMEC permettrait, « très certainement », la facilitation de l’échange des meilleures pratiques sur le continent africain pour soutenir des entreprises et marchés inclusifs.
« Il a été démontré que ces derniers sont porteurs de nouvelles opportunités accessibles, favorisant ainsi croissance et intégration économique régionale », a-t-il fait valoir.
Par ailleurs, M. Bourita a mis l’accent sur le renforcement de la coopération Sud-Sud, ajoutant que celle-ci s’impose à la fois comme un « impératif » et une « nécessité ».
« C’est cette même vision de la coopération Sud-Sud qui a été définie par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, dans Son discours au sommet extraordinaire des chefs d’État et de Gouvernement de l’UA sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) en 2018 », a-t-il rappelé.
Dans ce discours, le Souverain avait souligné que « le Maroc croit à un co-développement fondé sur la coopération interafricaine et la complémentarité économique, sur la solidarité active et la mutualisation des moyens et des efforts […] A terme, l’objectif est d’ériger notre continent en force dynamique et en acteur majeur sur la scène internationale, au bénéfice de nos populations ».
Et M. Bourita de poursuivre que telle que portée par SM le Roi, « notre ambition pour l’intégration économique pour notre continent d’appartenance, comprend et dépasse l’intensification des échanges commerciaux et des investissements », insistant sur le fait que cette intégration « n’a de sens que si elle apporte des solutions aux défis sociaux et économiques auxquels font face nos pays frères en termes d’énergies, de sécurité alimentaire, de financement, de commerce et d’investissements ».
De même, et à l’échelle nationale, le Royaume, sous la Vision éclairée de SM le Roi, a entrepris le chemin de l’inclusion économique, a-t-il affirmé, ajoutant que le Maroc a réussi, en une quinzaine d’années, à réduire considérablement la pauvreté et à éradiquer la pauvreté extrême.
Quant à l’inclusion économique, bénéfique à toutes les couches de populations, elle est, selon M. Bourita, au cœur des politiques publiques marocaines déclinées à travers des stratégies sectorielles (agriculture, industrie, artisanat etc.).
« Ces mêmes stratégies ont été redéfinies au vu de l’évolution du contexte international avec la priorité de soutenir les TPE, PME et PMI, ainsi que les coopératives, à travers des programmes d’accompagnement, de promotion et d’appui financier (micro-finance) de l’entreprenariat, et le développement d’écosystèmes compétitifs », a-t-il fait remarquer.
Ces actions, a-t-il relevé, sont inscrites dans la transformation de l’économie et passent par le soutien du secteur privé à travers un PPP renforcé, indiquant que recours à ce type de partenariats est d’autant plus important que nous nous apprêtons à mettre en œuvre la ZLECAf.
« Cette zone permettra de stimuler la croissance, de réduire la pauvreté et d’élargir l’inclusion économique de notre continent d’appartenance et ce, à travers notamment, une meilleure insertion dans les courants d’échanges internationaux », a révélé M. Bourita.
Il a, à cet effet, rappelé que le Maroc est pleinement engagé dans cette voie, tout comme il est engagé dans la réalisation des objectifs 2030 de développement durable des Nations Unies ainsi que l’Agenda 2063 pour une croissance africaine durable.
Le ministre a, de surcroît, tenu à réitérer la disposition totale et entière du Royaume à partager son expérience, son expertise et son savoir-faire en matière de PPP visant les marchés inclusifs et l’entreprise inclusive, avec ses frères africains afin de contribuer ensemble à la mise en place de projets de développement durable.