Assahafa.com
Après avoir été l’hôte, en février 2020, du Colonel Steve Jourdain au Quartier général des Forces armées canadiennes à Ottawa, le journal Assahafa.com a reçu mardi après-midi un invité de marque en la personne de Ian Lafrenière, un élu du Québec aux multiples casquettes et un long et très riche parcours professionnel.
Député de Vachon, de la «Coalition avenir Québec», Ian Lafrenière est Président de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs et Adjoint parlementaire de la ministre de la Sécurité publique du Québec, Geneviève Guilbault.
Comme le Canada, et donc le Québec, n’ont pas de département de l’intérieur, c’est le ministère de la Sécurité publique qui y fait office. La fonction d’adjoint parlementaire de la ministre de la Sécurité publique équivaut plus ou moins à celle de secrétaire d’État. D’ailleurs, dans l’entretien dirigé par le directeur d’Assahafa.com, Abderrahmane Adraoui, Ian Lafrenière explique que sa fonction consiste, entre autres, à assister la ministre dans ses fonctions et également la représenter lors de certaines activités.
Ian Lafrenière débute sa carrière en tant que policier en 1993 à Mirabel, et poursuivra sa carrière avec le Service de police de la ville de Montréal (SPVM). Il a gravi tous les échelons au sein du SPVM avant de rejoindre la Section des communications et relations médias. En tant que porte-parole, il acquiert une certaine notoriété médiatique lors d’événements importants comme la Crise du verglas (1998) ou bien le Printemps érable (2012).
En parallèle à sa carrière de policier, il est également Officier de la réserve des Forces armées canadiennes. Détenant le grade de capitaine, il agit toujours à titre de formateur pour les Forces armées canadiennes.
À partir de 2013, il travaille comme consultant pour l’UNESCO pour former les forces de sécurité en matière de communication. C’est dans ce cadre qu’il se retrouve à faire une douzaine de missions dans des pays africains dont la Tunisie, un pays qu’il chérit bien. Avec la police tunisienne, il a collaboré à la rédaction d’un Livre Blanc, une belle consécration.
Ian Lafrenière garde un excellent souvenir de ses séjours en Tunisie, parce qu’il a su comprendre et respecter les réalités et les spécificités locales. La même chose pour une autre mission qui l’a conduit en Gambie cette fois-ci. Ian Lafreniere n’est jamais dans le jugement : il écoute, observe, apprend et partage. C’est son leitmotiv. Avec modestie, il dit à Abderrahman Adraoui : «J’apprends tout autant dans mes missions qu’eux apprennent de moi». Car, comme il le dit si intelligemment, «les enjeux de sécurité nationale appellent certaines contraintes » qui, dans un sens, «ne devraient pas être en opposition avec la transparence » voulue en démocratie. D’où le défi de savoir tracer le juste milieu sans jamais déroger à la règle du respect de ses interlocuteurs.
Lors des élections générales de 2018, il remporte la circonscription électorale de Vachon et fait son entrée à l’Assemblée nationale où il met à la disposition de son gouvernement ses 30 ans d’expérience. À une question de Abderrahman Adraoui sur son nouveau défi de député et de politicien, Ian Lafrenière explique qu’en temps de crise, le travail devient non partisan et les différents courants politiques se dissolvent tous dans la solidarité nationale pour former un seul bloc, un seul front face à la crise sanitaire. L’autre enjeu pour Ian Lafrenière est celui de préparer l’après-confinement qui n’est pas une opération aisée.
L’Adjoint parlementaire de la ministre de la Sécurité publique du Québec, trois fois distingué, respectivement de la Médaille du Grand samaritain des forces canadiennes en 2001, de la Médaille du jubilé de diamant de la reine Élisabeth II en 2012 et de la Médaille de la police pour services distingués en 2014, devait se rendre au Maroc le mois dernier pour une visite de travail à l’invitation des autorités marocaines. Un souci d’agenda n’a pas permis ce voyage, mais ce n’est que partie remise. Ian Lafrenière, en direct sur Assahafa.com, a promis au directeur de la plateforme, Abderrahman Adraoui, de visiter le Maroc une fois que l’opportunité lui en sera donnée après le déconfinement, rappelant au passage l’importance des relations entre le Maroc et le Canada en général, et le Québec en particulier.
Ian Lafrenière dans un précédent évenement en compagnie de l’ancienne consule générale du Maroc à Montréal, Habida Zemmouri
En effet, l’a-t-il rappelé, une importante communauté maghrébine vit au Québec, parmi eux une communauté marocaine non négligeable qui permet de maintenir les ponts entre l’État qui les accueille et leur pays d’origine, faisant d’eux une diaspora bien intégrée qui permet de diversifier les relations du Maroc avec le reste du monde et dont les échanges ne doivent pas demeurer l’exclusivité d’un ou de deux pays : le Québec est donc prêt à devenir ce réel hub vers les Amériques comme le Maroc l’est pour l’Afrique.
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