Tarifs : Legault prêt à des compromis, sauf sur la gestion de l’offre et le français

22 juillet 2025
Tarifs : Legault prêt à des compromis, sauf sur la gestion de l’offre et le français

Assahafa.com

Sans surprise, le sujet de la guerre tarifaire est revenu à l’avant-plan lors de la première journée du Conseil de la fédération en Ontario.

François Legault souhaite encore que le gouvernement fédéral s’entende avec Donald Trump d’ici le 1er août afin de donner de la prévisibilité à l’économie du pays, quitte à ce que certains tarifs restent en place.

Toutefois, Ottawa ne doit faire aucun compromis sur des « secteurs névralgiques » pour le Québec, clame le premier ministre.

Évidemment, notre espoir, c’est qu’il n’y ait aucun tarif. Mais, si jamais M. Carney décide de signer une entente où il y a certains tarifs, ou certains ajustements, il ne faut surtout pas que ça soit sur la gestion de l’offre pour protéger nos producteurs laitiers. Il ne faut pas que ça soit non plus sur la culture et sur la langue.

Une citation deFrançois Legault, premier ministre du Québec

Cette rencontre survient d’ailleurs près de deux semaines après que M. Trump eut brandi la menace d’imposer de nouveaux droits de douane de 35 % sur les importations canadiennes dès le 1er août.

S’ils devaient entrer en vigueur, ces droits de douane ne s’appliqueraient pas aux marchandises conformes à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).Les premiers ministres auront d’ailleurs une rencontre avec Mark Carney mardi pour faire le point sur les négociations commerciales avec les États-Unis.

La semaine dernière, le premier ministre canadien a laissé entendre qu’il avait peu d’espoir qu’un accord sans tarif soit signé avec les Américains. La guerre tarifaire risque donc d’occuper une grande part des discussions entre les dirigeants politiques cette semaine.

Investissements en défense

François Legault veut aussi profiter de la rencontre estivale du Conseil de la fédération pour aborder la question des investissements en défense avec ses homologues provinciaux et avec Mark Carney.

M. Carney a déjà annoncé 9 milliards $ supplémentaires en dépenses militaires dès cette année. Et il ne compte pas en rester là, puisque le Canada s’est engagé à consacrer 5 % de son PIB – la nouvelle cible de l’OTAN – d’ici 2035 en défense.

Pour atteindre cet objectif, le fédéral devra dépenser près de 150 milliards $ par année dans 10 ans.

François Legault veut s’assurer que le Québec va obtenir sa juste part des contrats liés aux dépenses militaires, notamment dans des secteurs comme l’aéronautique, les bateaux, les minéraux critiques ou encore l’intelligence artificielle.

On a une opportunité de remplacer des emplois par des emplois dans le secteur de la défense. On a d’énormes entreprises comme Bombardier, comme le chantier naval de Davie, qui peuvent créer des dizaines de milliers d’emplois dans le secteur de la défense. Donc, c’est important de créer ces emplois-là au Canada, a expliqué le premier ministre québécois.

En matière de défense, François Legault ne vise pas seulement le Canada. Dans les derniers mois, il a mené deux missions économiques en Europe (Allemagne et France), notamment pour vanter les avantages comparatifs du Québec dans ce domaine.

Face au désengagement des États-Unis, l’Union européenne veut investir la somme colossale de 800 milliards d’euros (1276 milliards $ CAN) pour se réarmer.

L’augmentation des dépenses militaires du fédéral vise notamment à stimuler l’économie canadienne et à réduire la dépendance du Canada aux États-Unis dans un contexte de guerre tarifaire.

Lors de leur rencontre cette semaine, les premiers ministres doivent aussi parler de sécurité énergétique, de souveraineté et de sécurité nationales, de commerce intérieur et international, de mobilité de la main-d’œuvre, de santé et d’immigration.

Le Conseil de la fédération se tient à Huntsville, dans la région de Muskoka, en Ontario, jusqu’à mercredi.

Source: Radio Canada

Derniers articles
Les cookies nous permettent de personnaliser le contenu et les annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Nous partageons également des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de médias sociaux, de publicité et d'analyse.
j'accepte!