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Le premier ministre Mark Carney a conclu son voyage axé sur la défense en Europe en rendant visite aux troupes canadiennes stationnées en Lettonie, qui font partie du plus important déploiement canadien outre-mer.
La Lettonie accueille l’opération Reassurance, un déploiement multinational de troupes destiné à dissuader toute agression russe sur le flanc est de l’Europe.
Le Canada est le pays chef de file de ce déploiement, avec environ 2000 soldats.
Lors de son passage à la base militaire d’Ādaži, M. Carney a soutenu que l’opération Reassurance est devenue encore plus cruciale depuis la guerre que mène la Russie en Ukraine.
Cette base-ci est un pilier de service de la coopération et de la sécurité dans un monde qui est à nouveau confronté à des puissances militaires, à des frontières contestées et à l’agression autoritaire
, a-t-il fait valoir.
Le premier ministre a d’ailleurs annoncé qu’il prolongeait cette opération de trois ans, jusqu’en 2029.
Besoin d’un soutien supplémentaire
Selon le commandant de la brigade multinationale en Lettonie, le colonel Chris Reeves, cette prolongation donne aux Forces armées canadiennes la confiance
qu’elles sont là à long terme
.
Afin de poursuivre l’objectif de l’opération, le colonel Reeves martèle que les troupes ont besoin d’un soutien supplémentaire pour garantir une logistique et une mobilité efficaces, en plus de drones.
Il suffit d’allumer la télévision pour voir à quel point les drones sont importants, faute d’un meilleur terme, dans le conflit en Ukraine
, a-t-il plaidé.
Nous observons, étudions et comprenons comment se déroule ce conflit. Mais nous avons besoin de cet équipement ici, en Lettonie, et tous mes coéquipiers tactiques l’ont clairement fait savoir.
Dimanche, à Kiev, M. Carney a indiqué que l’aide de 2 milliards $ accordée par le Canada à l’Ukraine comprendra un partenariat de 220 millions $ entre les deux pays dans le domaine des drones.
Matière à amélioration
Pendant son passage à la base militaire, M. Carney a visité les casernes, où des soldats lui ont montré comment ils utilisent les drones, les chars et d’autres équipements.
Le colonel Reeves pense que le premier ministre a pu constater qu’il y a matière à amélioration
dans l’équipement dont dispose la brigade multinationale.
M. Reeves a ajouté que la question de l’approvisionnement en pièces de rechange pour les chars n’avait pas été entièrement réglée. Il a toutefois précisé que l’unité dispose des pièces de rechange prioritaires dont elle a besoin et que son état de préparation opérationnelle reste élevé.
Au cours de son voyage en Europe, M. Carney s’est aussi arrêté en Allemagne, où il a annoncé mardi qu’il ne restait plus que deux entreprises en lice pour le remplacement de la flotte vieillissante de sous-marins de patrouille du Canada.
Dans un communiqué publié mercredi, l’entreprise sud-coréenne Hanwha Ocean a assuré qu’elle pourrait remplacer entièrement la flotte d’ici 2035 si elle obtenait le contrat l’année prochaine.
L’autre fournisseur toujours dans la course est l’entreprise allemande Thyssen Krupp Marine Systems (TKMS), qui affirme qu’un premier sous-marin serait prêt pour le Canada en 2034, puis un deuxième en 2036 et un troisième en 2037.
Source: Radio Canada
