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L’Ontario, la Saskatchewan et l’Alberta ont signé un protocole d’entente, mardi, dans le but de construire de nouveaux oléoducs, des voies ferrées et d’autres infrastructures énergétiques et commerciales.
L’annonce a été faite par les premiers ministres Doug Ford, Scott Moe et Danielle Smith en marge des discussions du Conseil de la fédération, qui se tient à Huntsville, en Ontario.
Les premiers ministres provinciaux sont réunis dans la région des chalets de l’Ontario pour discuter de l’élimination des barrières commerciales internes et de la menace du président américain Donald Trump d’imposer, le 1er août, des tarifs douaniers de 35 % sur une large gamme de produits canadiens.
CBC News a demandé aux trois premiers ministres provinciaux si le Canada devait remplacer la ligne 5 – un pipeline de plus de 1000 kilomètres transportant chaque jour 540 000 barils de pétrole et de gaz naturel liquide à travers le Wisconsin et le Michigan jusqu’aux raffineries de Sarnia, en Ontario – même s’il n’y avait pas de promoteur privé qui soutiendrait un tel projet.
Je le crois, oui, a répondu Doug Ford. La gouverneure du Michigan menace constamment de couper la ligne 5. Cela fermerait pratiquement nos aéroports et paralyserait une grande partie de l’Ontario. On ne peut plus prendre ce risque. Nous devons être indépendants, nous avons besoin d’un pipeline qui aille vers le sud-ouest de l’Ontario jusqu’à l’une des raffineries, et être autonomes.
Nous ne pouvons plus compter sur les Américains. C’est aussi simple que ça.
En 2023, un tribunal américain a donné raison à la Bad River Band of the Lake Superior Chippewa et ordonné à Enbridge de fermer des sections du pipeline dans un délai de trois ans, ainsi que de verser 5,2 millions de dollars américains au groupe autochtone pour avoir empiété sur ses terres après l’expiration des droits de servitude.
Le gouvernement canadien a fait valoir en mai 2023 qu’une fermeture de cette ligne – en service depuis 1953 – violerait un accord canado-américain de 1977 sur les pipelines, selon lequel les deux pays s’engageaient à ne pas bloquer l’acheminement mutuel de leurs hydrocarbures.
Enbridge souhaite aussi construire un tunnel de protection autour d’une section de 5,8 kilomètres du pipeline qui passe sous le détroit de Mackinac, reliant le lac Michigan et le lac Huron. Aux États-Unis, les permis nécessaires sont en voie d’approbation accélérée pour permettre ces travaux, mais l’opposition demeure vive.
Des attentes envers Mark Carney
Scott Moe a déclaré que le Canada ne veut pas se retrouver dans la même situation que l’Europe, qui a récemment constaté sa dépendance massive au pétrole et au gaz russes.
Nous ne devrions pas permettre que cela nous arrive, à nous Canadiens, d’être dépendants d’un autre pays
, a déclaré Scott Moe.
Oui, je pense qu’en tant que Canadiens, nous devons avoir une discussion mûre sur la manière dont nous pouvons fournir le pétrole et le gaz de l’Ouest canadien aux Canadiens qui vivent dans le centre et l’est du pays, pour notre propre bien… pas seulement pour notre sécurité économique, mais aussi pour notre sécurité énergétique
, dit-il.
Il ajoute qu’il souhaite entendre Mark Carney, qui participe à cette rencontre, sur la façon d’augmenter la capacité portuaire afin d’exporter davantage vers les marchés étrangers et d’ainsi réduire la dépendance commerciale du Canada envers les États-Unis.
La première ministre albertaine Danielle Smith affirme que la construction d’un pipeline entièrement au Canada est probablement un projet qui aurait dû être réalisé depuis longtemps. Nous aurions dû le faire il y a des décennies.
Elle dit avoir entendu Mark Carney affirmer qu’il souhaitait faire du Canada une superpuissance énergétique et elle veut qu’il abroge neuf mauvaises lois
qui, selon elle, nuisent à l’attractivité du pays pour les investissements des entreprises.
La première ministre albertaine Danielle Smith affirme que la construction d’un pipeline entièrement au Canada est probablement un projet qui aurait dû être réalisé depuis longtemps. Nous aurions dû le faire il y a des décennies.
Elle dit avoir entendu Mark Carney affirmer qu’il souhaitait faire du Canada une superpuissance énergétique et elle veut qu’il abroge neuf mauvaises lois
qui, selon elle, nuisent à l’attractivité du pays pour les investissements des entreprises.
Source: Radio Canada
