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Le Parti québécois (PQ) a remporté lundi une élection complémentaire déterminante dans Arthabaska, qui le place en bonne position pour amorcer la dernière année de mandat du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ). C’est la troisième partielle d’affilée qu’il enlève, après celles de Jean-Talon et de Terrebonne.
Son candidat Alex Boissonneault a été élu avec 46,37 % du vote. Ce dernier a triomphé avec une avance de plus de 4000 voix – soit plus de 10 points de pourcentage – sur son adversaire Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), qui a récolé pour sa part 35,01 % des suffrages.
La libérale Chantale Marchand, qui avait lancé sa campagne trois jours après le déclenchement de l’élection, a terminé en troisième place, récoltant 9,32 %, une progression marquée au regard des 3,76 % obtenus par son parti dans cette circonscription en 2022.
Pour la CAQ, cependant, la défaite est cinglante. Son candidat, Keven Brasseur, n’a récolté que 7,21 % du vote, alors que son prédécesseur, Eric Lefebvre, avait obtenu des majorités de plus de 20 000 voix en 2018 et de 12 000 voix en 2022.
Pascale Fortin, de Québec solidaire, n’a recueilli quant à elle que 1,47 % des suffrages, bien loin des 9,22 % qu’elle avait engrangés il y a trois ans.
Il s’agit d’une victoire hautement significative
, a souligné le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon dans le discours qu’il a prononcé lundi soir au resto-pub de la Microbrasserie l’Hermite, où quelque 200 militants s’étaient entassés pour suivre le dépouillement des urnes.
Non seulement l’élection d’Alex Boissonneault marque-t-elle le retour du PQ dans Arthabaska après plus de 20 ans d’absence, mais elle ajoute une pièce maîtresse
et un autre pilier
à l’équipe solide
que le parti souhaite mettre sur pied en vue de remplacer le gouvernement de la CAQ en 2026, a-t-il indiqué.
J’ai l’intime conviction que nous sommes à un tournant dans notre histoire
, a ajouté le leader indépendantiste, qui promet de tenir une consultation populaire sur l’avenir du Québec s’il prend le pouvoir aux prochaines élections.
L’ambiance était euphorique dans la salle pleine à craquer.
Le chef conservateur Éric Duhaime, qui s’était lui-même porté candidat dans Arthabaska, a pour sa part déploré dans son discours de défaite que l’élection partielle n’ait pas permis au PCQ de faire son entrée à l’Assemblée nationale.
Vous savez, ce soir, dans Arthabaska-L’Érable, on a manqué une occasion historique de corriger la pire distorsion démocratique de l’histoire du Québec
, a-t-il déclaré, faisant ainsi référence aux 530 000 électeurs qui ont voté pour sa formation en 2022 sans pour autant obtenir de député.
Mais on a réussi une chose : on a montré que, dans le Québec francophone, il y a une opposition au Parti québécois, et c’est le Parti conservateur du Québec
, a ajouté M. Duhaime.
Aujourd’hui, c’était juste une bataille. Oui, on a perdu une bataille, mais il y a une guerre qui s’en vient. Pis la guerre, c’est octobre 2026.
Le premier ministre et chef caquiste François Legault, enfin, a dit prendre acte
des résultats pour le moins décevants de la CAQ, pour lesquels il s’est dit entièrement responsable
.
Les Québécois sont déçus de notre gouvernement
, a-t-il admis en prenant la parole aux côtés de son candidat, évoquant Northvolt
, SAAQclic
et l’état des services publics
.
M. Legault, cela dit, s’est engagé à faire des changements
. Au cours des prochaines semaines, on va se regarder dans le miroir
, a-t-il assuré.
Les 86 députés de la CAQ doivent justement se réunir jeudi afin de faire le bilan de la campagne dans Arthabaska et, surtout, de débattre des grandes orientations qui pourraient être présentées à la population dès l’automne. Un remaniement ministériel est également prévu prochainement.
La session parlementaire, elle, reprendra le 16 septembre. Alex Boissonneault sera assermenté à ce moment-là et deviendra le sixième député du PQ, qui n’en comptait que trois à l’issue du scrutin de 2022.
Près de 60 % des électeurs se sont prononcés
L’élection complémentaire dans Arthabaska avait été rendue nécessaire par le départ d’Eric Lefebvre, qui avait démissionné le 18 mars dernier pour tenter sa chance sur la scène fédérale avec les conservateurs de Pierre Poilievre. Il a depuis remporté son pari.
Avec un taux de participation de 59,98 %, cette élection complémentaire a été la plus courue des dernières années, devant Jean-Talon (55,25 %), Terrebonne (37,29 %) et Saint-Henri–Saint-Anne (31,10 %), et ce, malgré qu’elle ait été déclenchée en plein milieu de l’été.
En fait, il faut remonter plus de 15 ans en arrière, le 22 juin 2009, pour retrouver un taux de participation plus élevé pour une partielle, soit 61,64 %. Le libéral Jean D’Amour avait alors été élu dans Rivière-du-Loup.
Les 86 députés de la CAQ doivent justement se réunir jeudi afin de faire le bilan de la campagne dans Arthabaska et, surtout, de débattre des grandes orientations qui pourraient être présentées à la population dès l’automne. Un remaniement ministériel est également prévu prochainement.
La session parlementaire, elle, reprendra le 16 septembre. Alex Boissonneault sera assermenté à ce moment-là et deviendra le sixième député du PQ, qui n’en comptait que trois à l’issue du scrutin de 2022.
Près de 60 % des électeurs se sont prononcés
L’élection complémentaire dans Arthabaska avait été rendue nécessaire par le départ d’Eric Lefebvre, qui avait démissionné le 18 mars dernier pour tenter sa chance sur la scène fédérale avec les conservateurs de Pierre Poilievre. Il a depuis remporté son pari.
Avec un taux de participation de 59,98 %, cette élection complémentaire a été la plus courue des dernières années, devant Jean-Talon (55,25 %), Terrebonne (37,29 %) et Saint-Henri–Saint-Anne (31,10 %), et ce, malgré qu’elle ait été déclenchée en plein milieu de l’été.
En fait, il faut remonter plus de 15 ans en arrière, le 22 juin 2009, pour retrouver un taux de participation plus élevé pour une partielle, soit 61,64 %. Le libéral Jean D’Amour avait alors été élu dans Rivière-du-Loup.
Source: Radio Canada