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Le ministère de la Défense nationale ne sera pas épargné par la campagne de réduction des coûts du premier ministre Mark Carney, même si les dépenses globales en matière de défense devraient exploser au cours des prochaines années.
Le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, a envoyé des lettres aux ministres lundi pour leur demander de réaliser des économies de 7,5 % dans leurs budgets à compter de l’exercice 2026, a confirmé une porte-parole du ministre.
Cet objectif d’économies passe à 10 % l’année suivante et à 15 % en 2028.
Le « Globe and Mail » a été le premier à annoncer le plan de réduction draconien des dépenses de programmes à l’échelle du gouvernement.
Une porte-parole du Secrétariat du Conseil du Trésor, Rola Salem, a déclaré à La Presse Canadienne que le ministère de la Défense nationale, l’Agence des services frontaliers du Canada et la Gendarmerie royale du Canada devront effectuer des réductions de coûts totaux de 2 % sur trois ans.
Le gouvernement adopte une « approche globale et équilibrée » pour l’examen des dépenses, qui reconnaît « l’importance de maintenir les investissements clés dans les secteurs cruciaux », a écrit Mme Salem dans un courriel.
La porte-parole du ministre Champagne, Audrey Milette, a indiqué que cette politique concrétise la promesse de M. Carney d’équilibrer le volet opérationnel du budget d’Ottawa au cours des prochaines années tout en augmentant rapidement les dépenses de défense afin d’atteindre les objectifs de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
Un message interne adressé au personnel de la Défense et envoyé mercredi après-midi par la cheffe d’état-major de la Défense, la générale Jennie Carignan, et la sous-ministre, Stefanie Beck, indique que la Défense nationale a un objectif d’économies de 2 % à compter du prochain exercice financier, soit un objectif « inférieur à celui de la plupart des organisations ».
Les propositions de réduction des dépenses approuvées par le Conseil du Trésor figureront dans le Budget principal des dépenses 2026-2027.
Cet objectif n’a aucune incidence sur le financement reçu à la suite de l’annonce faite par le premier ministre en juin dernier concernant de nouveaux investissements dans les Forces armées canadiennes (FAC), et nous continuerons, d’année en année, d’investir davantage dans les FAC que ce qui est proposé dans les mesures visant à réduire les dépenses associées aux opérations quotidiennes », indique la note interne.
« Nous nous concentrerons sur l’établissement de l’ordre de priorité et la rationalisation des activités, en réaffectant des ressources lorsque cela est possible, et en réduisant le chevauchement inutile des efforts. »
L’annonce faite par le premier ministre au début du mois de juin concernant les dépenses en matière de défense représente 9,3 milliards supplémentaires cette année. Il a fait cette annonce avant que les alliés de l’OTAN ne s’engagent, lors du sommet du mois dernier, à porter leurs budgets de défense et de sécurité à 5 % de leur PIB d’ici 2035.
« Dépenser moins » et « investir davantage »
Le ministre de la Défense, David McGuinty, a confirmé aux journalistes lundi avoir reçu la lettre de François-Philippe Champagne, mais n’a fourni que peu d’indications sur les domaines où des coupes pourraient être opérées dans son ministère.
Je n’ai pas eu l’occasion de parler à mon collègue, mais je n’ai participé à aucune discussion concernant, par exemple, d’importantes coupes dans les services sociaux au niveau fédéral afin de réaliser nos priorités en matière de défense », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse à la base des Forces canadiennes Trenton.
« Je préférerais de loin laisser la question de la redistribution des dépenses au ministre des Finances. »
Ottawa se prépare à présenter son budget 2025 à l’automne, après avoir renoncé à la traditionnelle mise à jour budgétaire du printemps.
Depuis son accession à la direction du Parti libéral plus tôt cette année, Mark Carney a vanté ses plans visant à « dépenser moins » et à « investir davantage » pour renforcer l’économie canadienne face à l’agression commerciale des États-Unis.
Lors des élections fédérales d’avril, le programme libéral prévoyait un déficit de 62 milliards cette année et promettait d’équilibrer le budget de fonctionnement d’ici 2028, tout en maintenant un déficit en immobilisations.
En l’absence d’un budget printanier ou de plans précis de compressions, le Directeur parlementaire du budget et d’autres critiques ont affirmé que le déficit budgétaire fédéral pourrait dépasser ce niveau cette année, en raison des récentes annonces de dépenses d’Ottawa.
L’Alliance de la fonction publique du Canada a mis en garde mardi contre des pertes d’emplois massives et une réduction des services si les compressions prévues par Ottawa se concrétisaient.
Par ailleurs, mercredi, le président du Conseil du Trésor, Shafqat Ali, a annoncé un nouvel examen visant à réduire la bureaucratie dans l’ensemble de la fonction publique afin d’enrayer la réglementation excessive qui freine l’économie canadienne.
Les ministres sont censés examiner la réglementation de leurs portefeuilles et proposer des mesures pour alléger la bureaucratie en supprimant les règles désuètes, en réduisant les chevauchements avec les provinces et, de manière générale, en simplifiant la prestation des services.
Les rapports des ministres sur les prochaines étapes de la réduction de la réglementation sont attendus d’ici 60 jours.
Michael Sabia, nommé le mois dernier à la tête du Bureau du Conseil privé à Ottawa, a déclaré lundi dans une lettre adressée aux fonctionnaires que la bureaucratie fédérale doit rationaliser ses opérations, car « les processus internes sont devenus très complexes ».
« La simplification des processus sera une priorité. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais il faut s’y attaquer », a-t-il écrit.
Les ministres sont censés examiner la réglementation de leurs portefeuilles et proposer des mesures pour alléger la bureaucratie en supprimant les règles désuètes, en réduisant les chevauchements avec les provinces et, de manière générale, en simplifiant la prestation des services.
Les rapports des ministres sur les prochaines étapes de la réduction de la réglementation sont attendus d’ici 60 jours.
Michael Sabia, nommé le mois dernier à la tête du Bureau du Conseil privé à Ottawa, a déclaré lundi dans une lettre adressée aux fonctionnaires que la bureaucratie fédérale doit rationaliser ses opérations, car « les processus internes sont devenus très complexes ».
« La simplification des processus sera une priorité. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais il faut s’y attaquer », a-t-il écrit.
Source: la presse