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L’idée d’un projet d’oléoduc passant par le nord du Québec et qui déboucherait à Sept-Îles évoqué par le premier ministre, François Legault, a reçu un accueil tiède des partis d’opposition.
Pour la porte-parole solidaire, Ruba Ghazal, le premier ministre « lance des pipelines imaginaires dans l’espace public en espérant qu’il y en a un qui va atterrir ».
« Je suis choquée qu’il pense que pour répondre à la crise économique avec les tarifs de Trump, que ce soit ça, notre solution au Québec. M. Legault pense comme dans les années 50 », a-t-elle lancé vendredi lors d’une mêlée de presse en marge des Assises de l’Union des municipalités du Québec.
Lors d’une entrevue de plus de 90 minutes au balado « Contact » de Stéphan Bureau publié jeudi, François Legault a affirmé qu’il sentait plus d’ouverture de la part des Québécois pour ce genre de projet en raison de la guerre tarifaire de Donald Trump.
Pour sa part, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon est catégorique : « Il n’y a pas d’acceptabilité sociale, il n’y a pas d’utilité économique » pour un oléoduc.
« Je suis assez inquiet de voir un premier ministre faire des déclarations sur une base aléatoire dans le contexte où (le premier ministre du Canada) Mark Carney a ouvert, dans certaines déclarations, la porte à des projets pancanadiens qu’il imposerait aux provinces », a-t-il soutenu.
Son candidat pour la partielle dans Arthabaska, l’ancien journaliste à Radio-Canada Alex Boissonneault, a, de son côté, affirmé : « S’il y avait une proposition de projet, ce qu’on n’a jamais eu depuis dix ans, peut-être qu’on pourra y penser. Mais il n’y a rien sur la table. Puis y’a rien qui dit qu’on pourrait gagner quelque chose de plus. »
Le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay, affirme qu’il ne faut pas être « dogmatique » sur la question.
« S’il y a un projet, il va falloir l’analyser, entre autres, au regard de l’acceptabilité sociale et du respect de nos lois en environnement », a-t-il expliqué.
Source: Radio Canada