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Si le conflit entre Israël et le Hezbollah devait dégénérer, le Canada ne serait probablement pas en mesure de rapatrier tous ceux se trouvant dans la région, a averti le premier ministre Justin Trudeau.
« Oui, on est en train d’envisager certaines préparations, mais c’est certain que s’il y a [une escalade], s’il y a de la violence qui [déferle] sur le Liban, nous n’allons peut-être pas pouvoir évacuer tout le monde », a-t-il indiqué en marge d’une annonce en Ontario, lundi.
« Alors la responsabilité pour tous les Canadiens, maintenant, c’est de faire tout ce qu’ils peuvent pour rentrer au Canada […] pendant que les aéroports sont encore ouverts », a ajouté le premier ministre, en rappelant que cela fait des mois qu’Ottawa lance cette mise en garde à ses ressortissants.
Une trentaine de membres des Forces armées canadiennes (FAC) ont été récemment déployés dans la région, notamment à Chypre, afin d’aider l’ambassade du Canada à Beyrouth à assurer la planification d’urgence, a signalé le ministère de la Défense nationale la semaine dernière.
Il n’y a cependant « jamais de garantie que le gouvernement canadien évacuera les Canadiens dans une situation de crise », et « les Canadiens ne doivent pas compter sur le gouvernement du Canada pour des départs assistés ou évacuations », a-t-on signalé chez Affaires mondiales Canada.
Selon de récentes données du Ministère, près de 22 000 personnes étaient inscrites au registre des Canadiens au Liban. Elles seraient cependant nettement plus nombreuses à s’y trouver, fort probablement plus de 50 000, d’après les estimations du gouvernement fédéral.
Le gouvernement canadien a par ailleurs décidé mercredi dernier d’évacuer de l’ambassade du Canada à Tel-Aviv, en Israël, les enfants de ses diplomates et leurs tuteurs pour les réinstaller dans des pays tiers, de façon temporaire.
Source: la presse
