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La présidente de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), Mélanie Hubert, a informé TVA Nouvelles que des avancements récents dans la négociation avec le gouvernement pourraient possiblement mener à la suspension de la grève générale illimitée.
Les instances de la FAE se réuniront en journée, puis vendredi, pour discuter de cette possibilité. Cette rencontre était toutefois déjà prévue, comme chaque semaine. Il ne s’agit donc pas d’une rencontre extraordinaire qui a été convoquée au cours des dernières heures, précise-t-on à la FAE.
Il faudra probablement attendre à demain, vendredi, avant que le verdict des instances de la FAE ne soit rendu public.
Malgré une deuxième semaine de grève sans aucun revenu, les 65 500 membres de la FAE continuent d’exercer des moyens de pression afin d’améliorer les conditions d’enseignement à long terme.
Pour Catherine Beauvais-St-Pierre, de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal (APPM), il n’est pas possible de «suspendre» la grève.
«Suspendre la grève, ça ne se peut pas. C’est arrêter la grève et la recommencer plus tard s’il y a lieu, et ça veut dire repasser par tous les processus de vote, le délai légal… Aujourd’hui, on va juger de ce qui se passe», explique Mme Beauvais-St-Pierre à TVA Nouvelles.
GRANDS BESOINS À MONTRÉAL
Une chose est sûre pour la présidente de l’Alliance, les besoins des enseignants à Montréal, notamment, sont très grands, et beaucoup de mesures doivent être mises en place pour les soutenir.
Au niveau de la composition de la classe et au niveau de la lourdeur de la tâche. On va juger. Tant mieux s’il y a des avancées, tant mieux si la partie patronale commence à comprendre qu’on ne va pas lâcher. L’énergie continue de monter et jamais la mobilisation n’a été aussi forte», ajoute-t-elle.
«Si on arrête la grève, c’est parce qu’on va juger que ce qu’on a sur la table est satisfaisant, et ça, ça veut dire de grandes avancées», insiste-t-elle.
RÉACTION DE DRAINVILLE
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a fait savoir jeudi matin qu’il avait espoir de trouver un règlement «le plus rapidement possible», et il a dit espérer que la grève ne durera pas un mois. Il n’a pas exclu la reprise des journées de classe manquées.
Le premier ministre du Québec, François Legault, a souligné que les négociations allaient bon train avec les enseignants et enseignantes.
«Je souhaite conclure des ententes le plus vite possible. Je trouve que ça va bien avec les enseignants; avec les infirmières et la FIQ, c’est plus compliqué», a déclaré François Legault.
Source: tvanouvelles
