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Un comité parlementaire pourrait se pencher sur la décision de Google de bloquer à des utilisateurs canadiens l’accès à des sites de nouvelles. Le projet pilote du géant du web, en réaction à l’étude d’un projet de loi qui lui déplaît, a été taxé de « grave erreur » par Justin Trudeau.
Les élus du Comité permanent du patrimoine canadien se réuniront mardi, à la demande de certains d’entre eux, afin de déterminer s’il y a lieu d’étudier « la censure des contenus des nouvelles par Google ». La mesure législative à laquelle la société s’oppose, C-18, a été adoptée en Chambre.
Son objectif est de contraindre les géants du web comme Google à conclure des accords qui compenseraient les médias canadiens pour le contenu qui est republié sur leurs plateformes numériques. Et alors que le projet de loi est à l’étape de l’étude au Sénat, la société a procédé à des « tests » de censure.
Google a verrouillé à moins de 4 % des utilisateurs canadiens de ses produits l’accès au contenu d’actualités, y compris y compris son moteur de recherche et la fonction Discover sur les appareils Android qui diffusent des nouvelles et des reportages sportifs, comme l’a révélé La Presse Canadienne mercredi passé.
« Nous testons brièvement les réponses potentielles des produits au projet de loi C-18 qui ont un impact sur un très petit pourcentage d’utilisateurs canadiens », a affirmé à l’agence de presse le porte-parole de Google, Shay Purdy, dans une déclaration écrite.
Le geste posé par le géant du web a ulcéré le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, qui ne s’est pas privé de le critiquer. « Les Canadiens ne se laisseront pas intimider », a-t-il écrit sur son compte Twitter en qualifiant le tout de « très décevant ».
Le premier ministre en a rajouté une couche, vendredi, déclarant sans être invité à se prononcer sur l’enjeu que c’était une « grave erreur » que Google « préfère empêcher les Canadiens d’accéder aux nouvelles plutôt que de vouloir payer justement les journalistes pour le travail qu’ils font en tant que professionnels ».
Source: La presse