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Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, confirme que les négociations ont repris mardi matin avec le syndicat de 55 000 employés de soutien des écoles, qui ont mis fin à leur grève, permettant le retour en classe de milliers d’élèves.
En point de presse mardi matin, M. Ford a indiqué que son gouvernement avait présenté à ces aides-enseignants, concierges et employés administratifs une « offre améliorée, particulièrement pour les travailleurs à faible revenu ».
Il n’a pas voulu donner plus de détails, citant la confidentialité entourant les négociations.
M. Ford a « remercié » le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) d’avoir accepté son offre de mettre fin à la grève et de reprendre les négociations en échange de l’annulation de la loi spéciale adoptée jeudi dernier, qui imposait aux syndiqués une convention collective de quatre ans.
Il dit qu’il « ne veut pas se battre ». Il demande toutefois au SCFP de faire preuve de « collaboration ».
« Une entente avec le SCFP aura un impact très important sur les salaires dans l’ensemble du secteur public, particulièrement alors que nous poursuivons les négociations avec les enseignants. »
Selon M. Ford, des « dizaines de milliards de dollars » sont en jeu, de l’argent dont la province a besoin pour financer les écoles, le système de santé, le transport en commun et les infrastructures, dit le premier ministre.
Retour en Chambre lundi
M. Ford confirme que le gouvernement présentera des dispositions lundi prochain pour démanteler la loi spéciale. Les députés ne siègent pas cette semaine.
Le chef intérimaire du NPD, Peter Tabuns, avait appelé lundi le gouvernement à rappeler les députés immédiatement à l’Assemblée législative pour annuler la loi 28. Il a répété cet appel mardi.
« Si M. Ford et M. Lecce veulent véritablement négocier de bonne foi et mettre fin aux perturbations dans les écoles, pourquoi ne rappellent-ils pas la législature immédiatement? »
Il ajoute qu’il aimerait voir immédiatement ce que contiennent les dispositions que le gouvernement présentera lundi, pour s’assurer que la province n’y « cache pas des surprises » plutôt que d’annuler la loi spéciale.
Les salaires
Selon la loi spéciale, les employés de soutien gagnant moins de 43 000 $ devaient avoir droit à des augmentations annuelles de 2,5 % et les autres à des hausses de 1,5 % par année.
Le SCFP réclamait au départ des augmentations de 11,7 %, mais dit avoir réduit cette demande de moitié dans sa dernière contre-offre au gouvernement avant l’arrêt de travail.
Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires, a affirmé lundi qu’elle s’attendait maintenant à ce que la province fasse preuve de « bonne foi » dans les négociations.
Sans fixer de date butoir, elle n’exclut pas toutefois un autre débrayage si les parties ne parviennent pas à conclure une entente négociée. Un médiateur doit participer aux négociations, selon le SCFP.
Source: Radio-Canada