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Le différend artificiel autour du Sahara marocain est une source d’instabilité pour toute la région et constitue un obstacle à l’intégration maghrébine, a affirmé Dr Sarka Coulibaly Gninafolo Laurent, chercheur associé au centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES).
Ce conflit est une source d’instabilité pour toute la région dans la mesure où il nourrit les tentatives de morcèlement des Etats « ce qui risque de se propager avec des effets dominos », a souligné M. Gninafolo Laurent, en marge d’un séminaire, organisé, mercredi à Dakar, sur le thème « Penser la Question du Sahara et promouvoir des solutions innovantes ».
« Il faut décourager les tentatives allant dans le sens de morcèlement des superficies et consolider le principe de l’inviolabilité des frontières », a-t-il dit, mettant l’accent sur la nécessité de lutter contre ce genre de tentatives pour éviter la balkanisation de l’Afrique et la fragilisation des Etats voisins.
Pour lui, le conflit du Sahara est un obstacle à l’intégration maghrébine avec des incidences sur les plans politique, économique et humain, notant que ce différend artificiel a « paralysé le nord de l’Afrique depuis plusieurs décennies au détriment de ses peuples frères ».
Ce conflit entrave aussi la coopération et l’intégration africaine, a-t-il déploré, appelant à repenser l’Union Africaine (UA) et à faire preuve d’innovation pour la pacification de l’Afrique et la promotion de son intégration économique.
Initié par l’Institut panafricain de stratégies (IPS), Think Tank sénégalais, le séminaire de Dakar a connu la participation d’une pléiade d’experts, de personnalités politiques et d’éminents membres de la société civile ouest-africaine du Sénégal, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali et de la Mauritanie.