Construction de logements : l’Ontario à plus de 30 000 mises en chantier de son objectif

12 août 2025
Construction de logements : l’Ontario à plus de 30 000 mises en chantier de son objectif

Assahafa.com

Pour la première fois en huit mois, le gouvernement de Doug Ford a mis à jour son outil de suivi du logement… et les chiffres sont insuffisants au regard des objectifs fixés.

Selon les calculs du gouvernement, le nombre total de mises en chantier pour 2024 s’élève à 94 753.

Ce chiffre comprend :

  • 73 462 mises en chantier traditionnelles
  • 14 381 unités résidentielles supplémentaires
  • 2278 lits de soins de longue durée
  • 2807 lits pour étudiants postsecondaires
  • 1825 suites dans des maisons de retraite

Or, pour atteindre l’objectif de 1,5 million de logements construits en dix ans d’ici 2031, l’Ontario aurait dû ajouter 125 000 logements l’année dernière, au moins 150 000 cette année et 175 000 l’année prochaine.

Le gouvernement affirme tout de même constater des progrès, grâce aux différents fonds qu’il a créés pour stimuler la construction de logements.

Notre gouvernement accélère le développement immobilier, investit dans les infrastructures et donne aux municipalités les outils dont elles ont besoin pour construire davantage de logements, a déclaré Alexandra Sanita, porte-parole du ministre du Logement, dans un communiqué.

Elle a également souligné que 9125 logements locatifs avaient été mis en chantier.

Une construction au ralenti

L’année 2025 ne s’annonce pas meilleure, non plus.

Les mises en chantier en Ontario pour le premier trimestre de cette année avaient atteint leur plus bas niveau depuis 2009, avait constaté en juin le Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario, l’organisme de surveillance financière de la province.

Et sur le terrain, les constructeurs en sont les premiers témoins, constate Dave Wilkes, PDG de la Building Industry and Land Development Association.

Les conditions qui prévalent actuellement sur le marché reflètent vraiment le ralentissement que le secteur a connu au début des années 1990, a déclaré M. Wilkes.

C’est probablement la pire situation depuis 35 ans

Une citation deDave Wilkes, PDG de la Building Industry and Land Development Association.

Les défis sont nombreux et cumulatifs, et comprennent notamment un coût élevé de la construction et une faible confiance des consommateurs, a-t-il ajouté.

Selon lui, le gouvernement fédéral pourrait aider à surmonter la situation en étendant temporairement le remboursement de la TPS/TVH pour les logements neufs, et tous les niveaux de gouvernement pourraient actionner différents leviers pour réduire les redevances d’aménagement.

Ces redevances, qui sont payées par les constructeurs, sont utilisées par les municipalités pour financer les infrastructures nécessaires au logement, telles que les réseaux d’eau et d’égouts. Mais ces coûts alourdissent le prix d’une maison neuve, selon les constructeurs.

L’Ontario offre, à travers son Fonds pour l’accélération de la construction, un soutien financier aux municipalités qui atteignent au moins 80 % de leur cible provinciale en matière de logements.

Les données mises à jour montrent que seules 23 d’entre elles ont atteint ce seuil l’année dernière, contre 32 l’année précédente.

Que peut faire la province?

Pour le chef du Parti vert de l’Ontario, Mike Schreiner, l’un des meilleurs moyens pour le gouvernement provincial d’endiguer la crise du logement serait de permettre une densification plus modérée dans les quartiers existants, où les infrastructures sont déjà en place.

Mais Doug Ford a catégoriquement refusé d’autoriser automatiquement la construction de quadruplex dans toute la province, préférant laisser ces décisions de zonage à la discrétion des municipalités individuelles.

L’Ontario pourrait également normaliser les règles relatives aux logements modulaires et financer davantage de logements abordables, à but non lucratif, coopératifs et sociaux, a déclaré M. Schreiner.

Selon lui, si le gouvernement Ford fait tout ce qu’il peut pour ne pas être transparent et honnête avec la population de l’Ontario quant à l’ampleur de la crise, la réalité est quelque chose que les Ontariens ressent[ent] dans [leur] vie quotidienne.

Toute une génération de jeunes se demande si elle pourra un jour devenir propriétaire d’une maison.

Une citation deMike Schreiner, chef du Parti vert de l’Ontario

Selon des acteurs du milieu, à Toronto, un ménage doit percevoir en moyenne des revenus annuels de 221 000 $ pour envisager l’achat d’une propriété.

Source: Radio Canada

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