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Hydro-Québec confirme que Claudine Bouchard succède à Michael Sabia à la tête de la société d’État. Celle qui devient ainsi la quatrième PDG d’Hydro-Québec en 10 ans doit tenir les rênes d’une organisation en pleine transformation qui compte injecter des centaines de milliards de dollars au fil des ans pour augmenter sa capacité de production d’électricité.
Hydro-Québec a confirmé la nouvelle dans un communiqué. Claudine Bouchard, qui a plus de 25 ans d’expérience à Hydro-Québec, était vice-présidente exécutive et cheffe de l’exploitation et des infrastructures depuis 2023. Elle avait accédé pour la première fois à un poste de vice-présidente trois ans plus tôt.
Les rumeurs allaient bon train depuis quelques jours. Le cabinet du premier ministre François Legault n’avait pas voulu confirmer des informations obtenues par La Presse qui allaient en ce sens, « par respect pour le processus de sélection ».
Michael Sabia a quitté Hydro-Québec le 11 juin dernier, un peu moins de deux ans après son arrivée, créant une surprise généralisée.
Le premier ministre du Canada, Mark Carney, l’avait recruté pour devenir le plus haut fonctionnaire du pays, à titre de greffier du Bureau du Conseil privé et de secrétaire du Cabinet du gouvernement du Canada.
M. Sabia quittera officiellement son poste le 4 juillet et Claudine Bouchard entrera officiellement en fonction le jour suivant.
Au cours de son bref passage, M. Sabia a annoncé qu’Hydro-Québec comptait investir près de 200 milliards d’ici 2035 pour augmenter sa capacité de production d’électricité. À court terme, d’ici 2030, c’est 10 000 mégawatts qui devraient être injectés dans le réseau. La société d’État espère pouvoir doubler sa capacité d’ici 2050.
Réagissant à la nomination de Mme Bouchard, le premier ministre François Legault laissait entendre, dans le communiqué qui accompagnait l’annonce, que les efforts de la nouvelle patronne s’inscriraient dans une continuité de la vision déployée par Hydro-Québec au cours des deux dernières années.
« On poursuit les projets d’éolien dans les régions du Québec. On finalise l’entente historique avec Terre-Neuve-et-Labrador. On a donc besoin d’un leadership solide et capable de livrer des résultats », a-t-il déclaré, ajoutant : « Je suis convaincu qu’elle a tout ce qu’il faut pour diriger Hydro-Québec dans cette nouvelle phase de son développement. »
La principale intéressée s’est pour sa part dite « honorée » de diriger une entreprise qui jouera un « rôle névralgique » dans le développement du Québec, et ce pour les prochaines décennies.
Mme Bouchard laisse elle aussi entendre que son arrivée ne sera pas synonyme de coupure avec la vision de son prédécesseur. Elle assure être « profondément attachée à la vision qui guide [le] plan » actuel d’Hydro-Québec.
Source: la presse
