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L’élection partielle dans la circonscription de Battle River—Crowfoot, en Alberta, où se présentera le chef conservateur Pierre Poilievre, aura lieu le 18 août prochain.
Le premier ministre Mark Carney en a fait l’annonce par voie de communiqué lundi matin.
M. Poilievre a représenté la circonscription de Carleton à Ottawa pendant 20 ans, mais il a perdu son siège aux élections générales d’avril face au nouveau venu libéral Bruce Fanjoy.
Le conservateur Damien Kurek, qui avait été élu dans Battle River—Crowfoot, avait annoncé le 17 juin dernier sa démission, afin de permettre à M. Poilievre de se présenter à une élection partielle dans sa circonscription.
Lors des élections générales, M. Kurek avait été élu avec plus de 82 % des voix.
Le premier ministre Carney s’était engagé à déclencher rapidement une élection partielle afin de permettre à M. Poilievre de revenir au Parlement le plus tôt possible.
S’il remporte l’élection, M. Poilievre pourra reprendre son rôle de chef de l’opposition à la Chambre des communes pour la session d’automne, qui doit commencer en septembre.
Même si presque personne ne s’attend à une défaite de M. Poilievre, sa décision de se présenter dans cette région du pays laisse certains analystes perplexes.
« On dirait qu’il cherchait une circonscription qu’il pourrait facilement gagner, mais il a peut-être fait une erreur de calcul. Ce qui semblait être une circonscription facile à première vue va s’avérer plus compliqué », a déclaré Janet Brown, sondeuse et commentatrice politique établie à Calgary.
Le mouvement séparatiste est en hausse en Alberta depuis que les libéraux ont remporté une victoire électorale qui semblait improbable, voire impossible, il y a seulement six mois.
Le gouvernement de la première ministre albertaine, Danielle Smith, a déposé un projet de loi visant à faciliter le lancement d’un référendum d’initiative citoyenne, y compris un vote sur la séparation du Canada.
Un groupe appelé Alberta Prosperity Project s’est engagé à promouvoir la tenue d’un référendum sur la question suivante : « Êtes-vous d’accord pour que la province de l’Alberta devienne un pays indépendant et cesse d’être une province du Canada ? »
L’ancien ministre conservateur Stockwell Day croit qu’un référendum est une bonne idée.
Les provinces ne peuvent pas se séparer unilatéralement du pays. Même si le camp du « oui » gagnait – ce qu’aucun sondage ne suggère comme étant probable – l’Alberta devrait engager de longues négociations avec les autres provinces, le gouvernement fédéral et les représentants des Premières Nations.
Mme Smith a affirmé n’avoir « jamais vu un tel niveau de sentiment séparatiste » après les résultats d’une élection partielle provinciale dans Olds—Didsbury—Three Hills la semaine dernière, où un candidat séparatiste a obtenu près de 18 % des voix.
La première ministre a également déclaré que le problème « relève véritablement d’Ottawa » et a mis au défi le gouvernement Carney d’abandonner le projet de plafond d’émissions de gaz à effet de serre et d’abroger l’interdiction des pétroliers sur la côte ouest.
Le piège de la séparation
La ville de Trochu se situe à la fois dans Battle River—Crowfoot et dans Olds—Didsbury—Three Hills, ce qui signifie que les résidants s’apprêtent à voter pour la troisième fois en cinq mois.
Barry Kletke est maire de Trochu depuis 21 ans. S’exprimant en tant que résidant et non en tant que maire, il a dit craindre que le candidat séparatiste progresse dans la course provinciale.
Il a indiqué qu’il serait heureux d’avoir M. Poilievre comme député de la région pour un mandat, mais qu’il espérait que le chef conservateur ne se laisse pas entraîner dans le piège de la séparation.
« Je pense qu’il portera le chapeau de la fierté d’être Canadien, et j’espère que c’est le message », a déclaré M. Kletke. Selon lui, la tendance de Mme Smith à parler de la menace de séparation « finira par nous retomber dessus ».
Mme Brown a soutenu que les résultats de son dernier sondage suggèrent qu’un tiers des Albertains croient que leur province se porterait mieux si elle quittait le Canada, et que 29 % des répondants ont déclaré qu’ils voteraient pour la séparation lors d’un référendum.
Barry Kletke est maire de Trochu depuis 21 ans. S’exprimant en tant que résidant et non en tant que maire, il a dit craindre que le candidat séparatiste progresse dans la course provinciale.
Il a indiqué qu’il serait heureux d’avoir M. Poilievre comme député de la région pour un mandat, mais qu’il espérait que le chef conservateur ne se laisse pas entraîner dans le piège de la séparation.
« Je pense qu’il portera le chapeau de la fierté d’être Canadien, et j’espère que c’est le message », a déclaré M. Kletke. Selon lui, la tendance de Mme Smith à parler de la menace de séparation « finira par nous retomber dessus ».
Mme Brown a soutenu que les résultats de son dernier sondage suggèrent qu’un tiers des Albertains croient que leur province se porterait mieux si elle quittait le Canada, et que 29 % des répondants ont déclaré qu’ils voteraient pour la séparation lors d’un référendum.
M. Teneycke pense que M. Poilievre devrait s’opposer ouvertement à un référendum et dire que « c’est mauvais pour l’Alberta et pour le Canada d’avoir cette discussion ».
On ne sait pas encore si des candidats de partis séparatistes se présenteront contre Pierre Poilievre lors de l’élection partielle. Ce qui est clair cependant, c’est que la discussion ne se limitera pas à la campagne. À titre de député de l’Alberta, le gagnant devra continuer à aborder ce sujet.
« C’est un terrain dangereux pour un chef conservateur », estime M. Teneycke.
L’association conservatrice de la circonscription de Battle River—Crowfoot n’a pas répondu à une demande de commentaires pour cet article, tandis que Pierre Poilievre n’était pas disponible pour une entrevue.
Dans une déclaration, le chef conservateur a affirmé que ce serait un honneur de représenter « les agriculteurs, les travailleurs du secteur de l’énergie et les soldats » de la circonscription et de lutter pour « le pétrole et le gaz, des impôts bas, la libre entreprise, une défense solide et le respect de l’Ouest ».
Il s’est engagé à travailler pour obtenir l’appui des résidants de sa nouvelle circonscription, qui comprend les collectivités de Drumheller, Wainwright, Camrose et une grande partie de la frontière entre l’Alberta et la Saskatchewan.
MM. Poilievre et Kurek font déjà du porte-à-porte et organisent des assemblées publiques dans la région, en plus de participer à des évènements communautaires.
Le chef conservateur ne compte pas rester longtemps député de Battle River—Crowfoot. M. Kurek a annoncé aux journalistes qu’il comptait se représenter aux prochaines élections générales.
Source: la presse