Une rencontre Carney-Trump dès lundi matin

16 juin 2025
Une rencontre Carney-Trump dès lundi matin

Assahafa.com

Le premier ministre Mark Carney et le président Donald Trump vont se rencontrer en tête-à-tête lundi matin, en ouverture du Sommet du G7 de Kananaskis. Bien des dirigeants européens voudront l’imiter, alors qu’une date butoir sur les droits de douane se pointe à l’horizon.

Le bureau du dirigeant canadien a confirmé que l’entretien bilatéral entre les deux hommes était prévu à 9 h à Kananaskis, village niché dans les Rocheuses albertaines où se déroule cette année la grand-messe du G7.

Mark Carney et Donald Trump, qui est arrivé en sol canadien en fin de soirée, dimanche, sont restés en contact étroit depuis que le premier ministre canadien a visité le président américain à la Maison-Blanche, il y a un peu plus d’un mois.

De fait, ils négocient directement l’un avec l’autre dans l’espoir de conclure un pacte bilatéral en matière de commerce et de sécurité.

Le camp Carney espère qu’un tel accord mènerait à la levée des droits de douane imposés à une multitude de produits, dont ceux de l’acier et de l’aluminium, lesquels sont surtaxés à hauteur de 50 %.

On ne s’attend pas à ce qu’une entente soit conclue pendant le Sommet de Kananaskis, a indiqué une source gouvernementale qui a requis l’anonymat, n’étant pas autorisée à discuter publiquement du dossier.

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Anita Anand, n’a pas voulu s’aventurer sur ce terrain, tout en réitérant que les droits de douane étaient « injustifiés et illégaux ».

« Ce n’est pas prudent pour moi d’offrir toutes les nuances de la négociation », a-t-elle fait valoir dimanche par visioconférence, de Calgary.

Du côté de Washington, le président Donald Trump a laissé planer la possibilité que « quelques nouveaux accords commerciaux » puissent être conclus en marge du G7.

Les autres pays membres du G7 et le Japon sont eux aussi plongés dans l’incertitude tarifaire : la pause accordée par la Maison-Blanche sur les droits de douane dits réciproques prend fin le 9 juillet.

L’Union européenne (UE) veut régler le dossier d’ici cette date butoir, a insisté Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.

Le président Trump et moi sommes d’accord sur le fait qu’il faut trouver une solution commune d’ici le 9 juillet », a-t-elle signalé en conférence de presse à Kananaskis.

Mais si les pourparlers achoppent, et qu’un « résultat satisfaisant » n’est pas atteint, l’UE répliquera avec des contre-tarifs, a averti la dirigeante européenne.

Guerre entre Israël et l’Iran

La guerre entre Israël et l’Iran, qui s’échangent des tirs de missiles depuis vendredi dernier, s’invitera dans les discussions lundi, lors de la session de travail sur la sécurité mondiale.

On s’attend à ce qu’une déclaration commune découle de ces discussions.

Le Canada et d’autres pays ont appelé à une désescalade, redoutant un embrasement du conflit à l’échelle du Moyen-Orient.

Tout en disant avoir confiance qu’un accord puisse intervenir entre l’État hébreu et le régime iranien, Donald Trump a quant à lui laissé entendre que les deux ennemis jurés devraient peut-être d’abord régler leurs comptes.

On verra ce qui va arriver. Parfois, ils doivent se battre, mais on verra ce qui arrivera. Je pense qu’il y a de bonnes chances qu’il y ait un accord », a-t-il lâché à Washington, avant de mettre le cap sur les Rocheuses albertaines.

Il est impératif d’en arriver à une solution diplomatique, a dit António Costa, président du Conseil européen. « Nous devons intensifier nos efforts au Moyen-Orient. On ne peut permettre à l’Iran de développer l’arme nucléaire », a-t-il martelé à Kananaskis aux côtés de sa collègue Ursula von der Leyen.

« Il faut laisser la diplomatie faire son œuvre, afin de favoriser une désescalade », a-t-il tranché.

Rencontre Modi-Carney

Si les projecteurs seront braqués sur Donald Trump et sur l’évolution de la guerre entre Israël et l’Iran, il y aura aussi à Kananaskis un autre dirigeant qui retiendra l’attention : le premier ministre indien Narendra Modi.

Lui et son homologue canadien doivent avoir une discussion bilatérale, mardi. Si tout se passe comme prévu, le Canada et l’Inde devraient annoncer la conclusion d’un pacte sur la sécurité et le renseignement, comme l’a d’abord rapporté l’agence de presse Bloomberg.

Les premiers ministres canadien et indien avaient convenu le 6 juin dernier de poursuivre « la collaboration entre les autorités chargées de l’application de la loi, ainsi que les discussions sur les questions de sécurité ».

Le manque de collaboration de New Delhi dans les enquêtes sur son implication dans l’exécution du militant sikh Hardeep Singh Nijjar et d’autres actes criminels a été dénoncé par le gouvernement canadien.

La présence du premier ministre Modi, nationaliste hindou à la poigne de fer, a été vigoureusement critiquée par la communauté sikhe du Canada.

Le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique (NPD) ont aussi reproché au gouvernement d’avoir erré en déroulant le tapis rouge au premier ministre Modi.

Une flopée de rencontres

L’avion du premier ministre Carney s’est posé en milieu d’après-midi à l’aéroport international de Calgary.

À leur descente de l’appareil, lui et sa femme Diana Fox Carney ont été accueillis par la première ministre albertaine Danielle Smith, la mairesse de Calgary Jyoti Gondek et des leaders autochtones.

Il n’avait pas attendu d’arriver dans la métropole albertaine pour donner le coup d’envoi à la série de réunions bilatérales qui sont à son programme, à titre d’hôte du G7.

Il a commencé avec un premier dirigeant du groupe des sept : le premier ministre britannique Keir Starmer.

La veille, les deux hommes avaient regardé le match opposant l’équipe favorite de Mark Carney, les Oilers d’Edmonton, qui se sont inclinés face aux Panthers de la Floride.

Le premier ministre Carney entretient une relation privilégiée avec le Royaume-Uni, ayant été gouverneur de la Banque d’Angleterre de 2013 à 2020.

La majorité des dirigeants étrangers arrivent en Alberta ce dimanche.

L’ouverture officielle de la rencontre de deux jours aura cependant lieu lundi matin.

Source: la presse

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