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Gagnant ou perdant au terme du congrès à la chefferie samedi, les trois principaux candidats à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ) se sont engagés à se présenter aux élections générales de 2026.
L’ex-président de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Charles Milliard, a annoncé plus tôt dans la campagne son intention de se porter candidats aux élections, dans Orford, peu importe le résultat de la course à la direction. Idem pour l’ancien député et ex-président du Conseil du patronat, Karl Blackburn, qui compte briguer les suffrages dans Roberval.
L’ex-ministre fédéral Pablo Rodriguez, ne s’était pas prononcé clairement jusqu’ici. À son arrivée au congrès, il a répondu que, « oui, absolument », il sera sur les rangs en 2026, qu’il soit porté ou non à la tête du parti.
« Je me rallie et je continue à bâtir une alternative forte et crédible au gouvernement », a-t-il ajouté.
Lors de l’un des six débats de la course qui a commencé en début d’année, M. Rodriguez avait évoqué la possibilité qu’il se présente soit à Sherbrooke – « où j’ai grandi », disait-il – soit à Montréal — il pourrait opter pour Saint-Laurent (circonscription qui sera vacante à la fin du mandat en raison du départ de Marwah Rizqy, qui appuie M. Rodriguez d’ailleurs).
Le parti a donné le coup d’envoi de son congrès à la chefferie samedi matin. « C’est rien de moins qu’une page d’histoire qui s’écrit pour notre parti », a lancé le président du PLQ, Rafael Primeau-Ferraro.
Les cinq candidats [s’ajoutent au trio de favoris l’avocat-fiscaliste Marc Bélanger et l’agriculteur Mario Roy] ont fait un ultime discours. Le vote des membres se termine à 15 h. Depuis le 9 juin, 65 % des 20 495 se sont prononcés jusqu’ici.
Le résultat sera connu après 16 h.
Le mode de scrutin choisi est une boîte à surprises. Les membres sont invités à classer les candidats par ordre de préférence. Chacune des circonscriptions vaut 3000 points, dont 1000 points sont réservés aux jeunes de 16 à 25 ans. Le candidat ayant obtenu 50 % plus un des 375 000 points l’emportera. Si aucun n’a une telle majorité au premier tour, les deux premiers candidats passent au second tour. Les trois autres sont éliminés. Le deuxième choix des membres ayant voté pour ces trois candidats sera comptabilisé pour désigner le vainqueur.
Dans les mots des cinq candidats
La politique de repli identitaire de François Legault, j’en ai ma claque. Je veux qu’on travaille ensemble pour qu’on puisse reconstruire ce parti. Je suis un gars d’économie, je suis un gars de parti, mais je suis d’abord et avant tout un gars de région. Il faut que le Parti libéral du Québec reconnecte avec les régions, qu’on soit capable de reconnecter avec les francophones dans toutes les régions du Québec.
Karl Blackburn
Je ne vous promets pas de miracles, et je ne suis pas magicien. Mais je vais vous promettre une chose. Que je vais me battre avec vous, pour vous, jusqu’au bout. Parce que oui, il faut battre la CAQ. Oui, il faut bloquer le Parti québécois, mais surtout, il faut recommencer à rêver au Québec et rebâtir un espoir collectif.
Charles Milliard
François Legault, c’est un échec sur toute la ligne. Puis le Parti québécois, […] il a une seule solution. Ça va mal en santé ? Référendum. Ça va mal au niveau de l’éducation ? Référendum. Le Canadien ne fait pas les séries ? Référendum. Ensemble, on a l’opportunité de bâtir un Québec audacieux, fier, ambitieux, qui prend soin de son monde. Et les Québécois sont prêts, on est prêts pour un changement.
Pablo Rodriguez
Nous devons montrer aux Québécois que c’est anormal que le Québec soit dans une situation financière aussi précaire. Il est temps de revoir le vrai Parti libéral et dire aux Québécois que les grandes réalisations du Québec ne sont pas celles du Québec, mais celles du futur, celles que seul le Parti libéral du Québec peut encore une fois réaliser.
Marc Bélanger
Le Québec et le parti sont à un point tournant de leur histoire. Nous avons la responsabilité de nous prendre en main pour remettre le Québec en marche.
Mario Roy
Source: la presse