La GRC veut acheter une trentaine de drones pour aider à surveiller la frontière

3 décembre 2024
La GRC veut acheter une trentaine de drones pour aider à surveiller la frontière

Assahafa.com

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) s’apprête à acheter 17 nouveaux drones, avec des options d’achat pour au moins 14 autres, dans le but notamment d’augmenter la surveillance à la frontière entre le Canada et les États-Unis, selon des informations recueillies par Radio-Canada.

Trois appels d’offres de la GRC pour l’achat de systèmes d’aéronefs télépilotés (SATP), ou drones, ont été publiés les 15 et 19 novembre dernier, soit moins de deux semaines après la victoire électorale de Donald Trump aux États-Unis.

Selon les documents consultés par Radio-Canada, ces drones doivent pouvoir effectuer des décollages et atterrissages verticauxfonctionner à 7500 pieds [près de 2300 mètres] d’altitude, être munis de caméra électro-optique avec imageur thermique à infrarouge et un zoom optique d’au moins 20x.

La caméra doit pouvoir prendre des images fixes ou vidéo et être en mesure d’effectuer un verrouillage sur la cible et la poursuivre, qu’elle soit stationnaire ou mobile, selon un des appels d’offres consultés par Radio-Canada.

Drones à la GRC

La GRC dispose déjà d’un programme de drones, muni d’un parc de 399 SATP et de 300 pilotes certifiés à l’échelle du Canada. Le nombre de vols opérationnels de drones a presque doublé en cinq ans à la GRC, de 2017 à 2022. Au moins 10 % des vols opérationnels en 2022 touchaient la sécurité à la frontière.

L’utilisation prévue pour l’acquisition de ces drones pourraient supporter [sic] l’application de la loi à la frontière en plus d’autres opérations policières, a confirmé par courriel une porte-parole de la GRC.

Un des appels d’offres consultés par Radio-Canada, qui prend fin le 3 décembre, indique que deux drones doivent être livrés aux installations de la Division D, à Winnipeg (Manitoba), avec la possibilité d’en acheter six autres qui seront livrés à divers emplacements de la GRC au Canada dans les deux années suivantes.

Deux autres appels d’offres, qui prennent fin le 16 décembre, font état de l’achat de 15 drones, avec option d’achats pour au moins 8 autres appareils. Aucun montant d’achat n’est spécifié dans ces appels d’offres.

Une source gouvernementale a confié à Radio-Canada que d’autres achats de drones sont à prévoir dans les prochains mois.

Politique de la frontière

La semaine dernière, Donald Trump menaçait d’imposer au Mexique et au Canada des tarifs douaniers de 25 % sur tous les produits entrant aux États-Unis. Une taxe qui resterait en vigueur jusqu’à ce que les drogues, en particulier le fentanyl, et tous les immigrants illégaux arrêtent cette invasion des États-Unis, affirmait le président américain désigné.

Lors du souper à Mar-a-Lago entre Justin Trudeau et Donald Trump, vendredi dernier, le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a indiqué à ses futurs homologues de l’administration américaine que le Canada allait acheter d’autres équipements techniques, des drones et des hélicoptèresOn va redéployer du personnel additionnel à la frontière, a précisé M. LeBlanc, lundi.

Ce n’est pas simplement un exercice pour apaiser M. Trump. Il s’agit de rassurer les Canadiens et, en conséquence, nos amis américains, que la posture à la frontière est sécuritaire.

Une citation deDominic LeBlanc, ministre de la Sécurité publique

On reconnaît des pressions, que ce soit le fentanyl, que ce soit la migration irrégulière, a poursuivi le ministre. Nous avons les ressources humaines, l’équipement et la technologie nécessaires pour continuer d’assurer la sécurité de notre frontière.

La présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, a indiqué que le gouvernement canadien était à l’écoute de son partenaire américain, et que le Canada avait déjà investi beaucoup de ressources à la frontière. Nous continuons d’investir dans la défense, nos frontières, la sécurité publique, a souligné la ministre, et ça va continuer avec nos approvisionnements.

Dimanche, le chef conservateur, Pierre Poilievre, a exigé du gouvernement Trudeau un nouveau plan pour resserrer la surveillance à la frontière canado-américaine. Il réclame notamment une augmentation des patrouilles frontalières, le déploiement de nouvelles technologies, comme des hélicoptères et des drones, et l’élargissement du mandat des agents des services frontaliers canadiens.

Depuis deux ans, à peine 0,1 % du fentanyl saisi aux frontières américaines provenait du Canada, soit seulement 53 livres (environ 24 kilos) sur un total de 49 000 livres (près de 22 300 kg).

Dimanche, le chef conservateur, Pierre Poilievre, a exigé du gouvernement Trudeau un nouveau plan pour resserrer la surveillance à la frontière canado-américaine. Il réclame notamment une augmentation des patrouilles frontalières, le déploiement de nouvelles technologies, comme des hélicoptères et des drones, et l’élargissement du mandat des agents des services frontaliers canadiens.

Depuis deux ans, à peine 0,1 % du fentanyl saisi aux frontières américaines provenait du Canada, soit seulement 53 livres (environ 24 kilos) sur un total de 49 000 livres (près de 22 300 kg).

Source: Radio Canada

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