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(Rio de Janeiro) Les premiers fans ont commencé à affluer en masse vendredi au mégafestival Rock in Rio, qui rassemblera 700 000 spectateurs sur sept jours, avec le rappeur canadien Drake en tête d’affiche de la première nuit et des actions sociales portant notamment sur la préservation de l’Amazonie.
Au moment de l’ouverture des portes, à 14 h, une véritable vague a déferlé dans le Parc olympique des JO-2016, les plus fervents tentant de s’assurer une place juste devant la scène principale, contre les grilles.
« J’ai fait 12 heures de bus pour venir ici, je suis fan de Drake et je veux vraiment le voir de près », dit Ana Luiz Ferreira, 21 ans, venue spécialement de Piracicaba, dans l’État voisin de Sao Paulo.
« Je crois que des festivals comme celui-ci sont très importants pour donner ce sentiment d’inclusion, d’union entre personnes à l’esprit ouvert », poursuit-elle.
Cette grand-messe musicale, qui rassemble un public, surtout jeune, venu de tout le Brésil, prend une dimension toute particulière sous le gouvernement du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, climatosceptique et coutumier des dérapages machistes, racistes ou homophobes.
Pour sa huitième édition au Brésil — la vingtième quand on compte celles organisées au Portugal, en Espagne ou aux États-Unis — le mégafestival né en 1985 réaffirme plus que jamais sa volonté d’œuvrer « pour un monde meilleur », son slogan depuis 2001.
« Monde meilleur »
« Notre engagement va bien au-delà des questions environnementales, il s’agit de rendre le monde meilleur en donnant une voix à une jeunesse qui en a longtemps été privée », explique à l’AFP Roberta Medina, vice-présidente de Rock in Rio. Elle est la fille du fondateur du festival qui débute vendredi et se poursuit les 28 et 29 septembre et les 3, 4, 5 et 6 octobre.
Pour que toute cette jeunesse se sente représentée, la programmation est des plus éclectiques, avec des journées consacrées au hip-hop (Drake), à la pop (Pink), au rock (Foo Fighters, Muse), mais aussi au métal pur et dur (Iron Maiden).
Mais au-delà des têtes d’affiche de la scène principale, d’autres concerts proposent des duos spécialement créés pour l’occasion, comme celui du chanteur anglais Seal avec la Brésilienne Xenia França.
« Jouer au Rock in Rio, c’est toujours “bestial” », s’enthousiasme Andreas Kisser, guitariste du groupe Sepultura et figure emblématique du métal brésilien, à l’affiche de pratiquement toutes les éditions depuis 1991.
« J’y suis aussi allé comme spectateur en 1985 et il y avait déjà Iron Maiden et Scorpions, qui reviennent cette année. On va revivre tout ça, ce sera un jour historique pour le métal », confie-t-il à l’AFP.
Source: Agence France-Presse