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Le Parti libéral du Québec (PLQ) demande au ministre Jean-François Roberge de créer un groupe d’action « pour assurer la livraison des services de francisation » avec des acteurs clés du gouvernement et d’organismes.
M. Roberge occupe le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration depuis une semaine. Dans une lettre lui étant adressée, le porte-parole de l’opposition sur ces questions, André A. Morin, affirme que le gouvernement a « brisé le contrat moral qui existe entre l’État et les nouveaux arrivants ».
Il blâme à cet effet le « manque flagrant de planification » de la CAQ, citant entre autres les délais pour accéder aux cours de francisation et l’abolition des allocations offertes pour l’apprentissage du français à temps partiel.
« On a des centaines de personnes qui sont inscrites en francisation […] et qui ne sont pas capables d’avoir de cours », résume-t-il en entrevue avec La Presse Canadienne.
M. Morin affirme que les travailleurs temporaires sont essentiels pour l’économie québécoise, et qu’il faut être capable de les intégrer et de les franciser. « Quand je réfère au contrat moral, c’est à ce que je réfère, le gouvernement à une obligation de le faire, mais il est incapable ».
Il espère que le comité permettra au ministère « d’arrêter de travailler en silo » et de collaborer avec le ministère de l’Éducation et les organismes à ce sujet.
Le responsable de l’opposition en matière de francisation affirme avoir rencontré de nombreux organismes qui œuvrent à cet effet. Il affirme qu’ils lui disent que le gouvernement vient les voir, mais que celui-ci « n’entend rien et ne change rien ».
M. Morin note que, étant à la fois ministre de la Francisation et de la langue française, M. Roberge a « non seulement une obligation envers les immigrants, mais aussi envers la société québécoise, dont il est le principal garant de la vitalité de sa langue officielle et commune ».
Au moment d’écrire ces lignes, le ministère n’a pas donné de retour aux questions de La Presse Canadienne à ce sujet.
Le député péquiste Pascal Bérubé estime en entrevue qu’il est « navrant d’en être rendu là ».
Quand c’est rendu que c’est le parti libéral du Québec qui donne des leçons à la CAQ en matière de français, de francisation et de protection de la langue, c’est signe que ça ne vole pas haut du côté de la CAQ ».
Source: la presse