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Le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani voit d’un très mauvais œil l’organisation par la chambre des conseillers d’une rencontre autour du rapport de la Cour des comptes épinglant l’Exécutif sur le programme de développement 2015-2030. Voici les réactions des deux parties.
La chambre des conseillers, présidée par Hakim Benchamach, du parti authenticité et modernité (PAM), a choisi les résultats du dernier rapport de la Cour des comptes sur le programme de développement 2015-2030, pour les soumettre à un débat lors d’une conférence que l’institution compte organiser.
Cette initiative a été cependant vue d’un très mauvais oeil par le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani, qui l’aurait interprétée comme un procès à son endroit. Et ce, même si les organisateurs avaient fait savoir que leur objectif était d’approfondir le débat, d’étudier les remarques soulevées et les possibilités de répondre aux recommandations émises, en impliquant toutes les parties concernées par le suivi, l’exécution et l’évaluation.
A ce propos, les sources du quotidien Al Massae, qui aborde ce sujet dans son édition de ce jeudi 26 septembre, font savoir que le gouvernement ne compte pas opter pour «la politique de la chaise vide». Ce qui laisse entendre que l’Exécutif compte prendre part à cette rencontre et défendre sa politique mise sur la sellette par la cour des comptes.
En effet, l’institution, présidée par Driss Jettou, avait soulevé des remarques à propos de la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) 2015-2030. Le rapport avait noté l’absence de coordination entre les parties prenantes, à savoir le secteur public, le secteur privé, la société civile et les citoyens, dans la réalisation de ces objectifs.
Cette absence de coordination réside dans l’absence d’un cadre institutionnel national dont la mission est d’améliorer le niveau de coordination et de complémentarité entre les différents intervenants, rappelle le quotidien, citant les résultats du dernier rapport de la Cour des comptes. De même, les magistrats de cette même Cour avaient pointé du doigt la gestion de sept départements ministériels concernés par la mise en œuvre de ce programme de développement durable 2015-2030, explique le quotidien.