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Le président des États-Unis, Donald Trump, a opposé une fin de non-recevoir à la levée immédiate des droits de douane contre le Canada. Il a tué cet espoir dans l’œuf alors qu’il accueillait le premier ministre Mark Carney dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche – et oui, il a été question du 51e État.
« Je pense que ce serait vraiment mieux pour le Canada. Mais nous n’allons pas en parler, à moins que quelqu’un veuille en parler », a enchaîné Donald Trump. À ses côtés, son invité canadien a réitéré son opposition au projet, en son nom et en celui des Canadiens.
Si je peux me permettre, comme vous le savez de votre expérience en immobilier, il y a des endroits qui ne sont jamais à vendre […] et ayant rencontré les propriétaires du Canada pendant la campagne, au cours des derniers mois, ce n’est pas à vendre et ce ne sera jamais à vendre
Mark Carney
L’occasion à saisir est plutôt dans « le partenariat » entre les deux voisins, a plaidé Mark Carney.
Contrairement à ce que beaucoup redoutaient dans la foulée de l’affrontement entre le président Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le premier ministre du Canada n’a pas été malmené au cours de cet exercice, qui était jugé à haut risque par plusieurs observateurs.
En fait, le dirigeant américain a préféré s’en prendre à son prédécesseur Justin Trudeau, le « gouverneur », ainsi qu’à la ministre Chrystia Freeland, sans toutefois la nommer.
Assis dans un fauteuil à sa droite, Mark Carney n’a pas réagi, mais son langage corporel traduisait un certain inconfort – il a gardé Chrystia Freeland dans son Cabinet après avoir eu le dessus sur elle lors de la course à la direction du Parti libéral, et aux dernières nouvelles, les deux étaient de bons amis.
Cette visite officielle à Washington est la première qu’effectue Mark Carney depuis sa victoire électorale du 28 avril dernier. Le président l’a félicité pour la remontée exceptionnelle des troupes libérales, qui ont coiffé au poteau leurs rivaux conservateurs.
La séance de questions et de réponses dans le bureau Ovale a duré un peu plus d’une trentaine de minutes. Les représentants des médias ont ensuite été escortés vers la sortie afin de permettre la tenue d’un dîner de travail entre les camps canadien et américain.
La délégation canadienne est composée des ministres Mélanie Joly (Affaires étrangères), Dominic LeBlanc (Commerce international) et David McGuinty (Sécurité publique). Ils étaient assis sur l’un des fauteuils du bureau présidentiel.
En face d’eux prenaient place le vice-président des États-Unis. J.D. Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio, le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, ainsi que le représentant américain au Commerce Jamieson Greer.
Source: la presse