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En visite en France pour son premier voyage en tant que premier ministre du Canada, Mark Carney dit vouloir renforcer les liens entre le Canada et la France, des alliés historiques et « fiables ».
Cette courte visite transatlantique se veut symbolique, alors que plane présentement une guerre tarifaire avec les États-Unis, pays où les premiers ministres canadiens effectuent de coutume leur première visite officielle.
Après avoir visité la cathédrale Notre-Dame de Paris, il s’est entretenu avec le président français Emmanuel Macron, où les deux dirigeants ont réaffirmé l’importance d’un partenariat économique entre les deux nations.
Nous savons que c’est la collaboration économique, pas les affrontements qui nous permettent de bâtir des économies fortes
La France aime le Canada, dit Macron
Mark Carney a été chaleureusement accueilli par le président Macron qui a qualifié d’immense honneur
que la France soit le premier pays visité par le nouveau premier ministre canadien.
Le président français, qui avait visité Donald Trump à Washington il y a trois semaines, a dénoncé les tarifs douaniers américains, sans toutefois mentionner directement M. Trump.
Le commerce équitable qui respecte les règles internationales est une bonne chose pour la prospérité de tous, a affirmé Emmanuel Macron. Et il est à coup sûr plus efficace que les tarifs qui créent de l’inflation et abîment les chaînes de production et l’intégration de nos économies.
Mark Carney mettra ensuite le cap vers Londres, au Royaume-Uni, où il doit rencontrer le roi Charles et le premier ministre britannique, Keir Starmer, plus tard dans la journée.
Quelques heures avant de prendre l’avion depuis Montréal, celui qui vient de succéder à Justin Trudeau a indiqué sur le réseau X qu’il s’est entretenu avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Le Canada et l’Europe sont de solides partenaires, chose très importante dans une économie mondiale en évolution, et nous allons saisir ensemble les possibilités commerciales transatlantiques
, a déclaré M. Carney.
Un voyage, un message
Une source gouvernementale de haut niveau a indiqué aux médias qu’il sera certainement question, durant le séjour du premier ministre, d’énergie et de l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne (AECG).
Le fait que M. Carney ait choisi la France et le Royaume-Uni comme premiers pays où il se rend dans un contexte de guerre tarifaire avec les États-Unis n’est pas anodin.
Je pense que le message […] est que le Canada a de bons amis à travers le monde. On est aussi de très bons amis avec les États-Unis, mais on sait tous ce qui se passe là-bas, et c’est évident que nous pouvons en faire davantage avec d’autres pays, pas juste avec les États-Unis
, a déclaré cette personne.
La Presse canadienne a accordé l’anonymat à cette source, puisqu’elle n’était pas autorisée à discuter publiquement de ces questions.
Le hasard a fait qu’au moment où il prenait l’avion en direction de Paris, M. Carney célébrait aussi son 60e anniversaire.
Zelensky invité au sommet du G7
Au cours des derniers jours, M. Carney a parlé à M. Starmer, mais aussi au président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Ce dernier a donné dimanche des détails sur la discussion qui a eu lieu samedi. C’était une conversation bonne et substantielle ayant couvert plusieurs sujets importants
, a écrit le président, également sur X.
Les deux hommes ont notamment abordé la question de possibles sanctions additionnelles contre le Kremlin et leur désir de développer davantage les relations bilatérales.
Le Canada est intéressé dans la coopération au niveau de la défense et de l’industrie militaire
, a-t-il poursuivi.
La veille, M. Carney avait exhorté la Russie à cesser de faire traîner les choses
quant à l’atteinte d’un accord de cessez-le-feu en Ukraine.
Il est temps pour la Russie de s’asseoir à la table des négociations en toute bonne foi, a-t-il soutenu. Comme le G7 l’a décidé à Charlevoix, nous allons renforcer le contrôle des sanctions afin d’encourager le respect de celles-ci.
Avant de rentrer à Ottawa mardi, M. Carney a prévu conclure son voyage par un passage à Iqaluit, au Nunavut. Ce sera l’occasion, pour le premier ministre, de réaffirmer la souveraineté du Canada dans l’Arctique.
M. Carney n’a pas encore prévu se rendre aux États-Unis, mais il a souligné avoir hâte de s’entretenir avec le président américain, Donald Trump, au moment opportun.
Source: cbc