Le Canada ripostera, peu importe l’ampleur des tarifs, dit Justin Trudeau

12 février 2025
Le Canada ripostera, peu importe l’ampleur des tarifs, dit Justin Trudeau

Assahafa.com

Si une guerre commerciale avec les États-Unis doit être déclenchée, la réplique canadienne sera « équivalente et forte », a tranché le premier ministre. Et s’il y a un côté positif aux signaux hostiles en provenance du sud de la frontière, c’est la réaction « inspirante » des Canadiens, s’est consolé Justin Trudeau.

Puisqu’il semble que le président Donald Trump insiste pour provoquer « un moment de dispute entre alliés et amis, on va être là en tant que Canadiens, fermes, pour défendre nos emplois, nos principes, nos valeurs, notre souveraineté », a-t-il lancé en conférence de presse à Bruxelles.

« Quel que soit le niveau de tarifs avec lequel l’administration pourrait s’avancer, on va répondre de façon équivalente et forte », a prévenu le premier ministre.

Et « une fois qu’on passera à travers des moments qui seront pénibles et pour les Américains et les Canadiens s’ils vont de l’avant avec des tarifs, on espère pouvoir reprendre les partenariats qui vont être bons pour nos deux pays », a soutenu Justin Trudeau.

La Maison-Blanche a indiqué mardi que les surtaxes sur l’acier et l’aluminium canadiens pourraient atteindre 50 % si le sursis d’un mois obtenu par le Canada prend fin le 4 mars prochain, selon ce qu’ont rapporté des médias.

On arrive au 50 % en additionnant le 25 % visant l’ensemble des importations canadiennes et le 25 % prévu dans les décrets présidentiels sur l’acier et l’aluminium signés lundi par Donald Trump, qui doivent entrer en vigueur le 12 mars.

Le bref échange Trudeau-Vance

L’industrie métallurgique américaine en ferait les frais, notamment en Ohio, l’État dont vient le vice-président J.D. Vance. Et lorsque Justin Trudeau a croisé le numéro deux de la Maison-Blanche à Paris, au sommet sur l’intelligence artificielle, il n’a pas manqué de le souligner.

« L’échange a été bref. J’ai souligné que les exportations canadiennes d’acier et d’aluminium d’une valeur de 2,2 milliards vont directement dans l’économie de l’Ohio, ce qui propulse le secteur manufacturier là-bas », a-t-il relaté.

« Il a hoché la tête et en a pris note », a conclu le premier ministre.

Le Canada a une expérience en la matière. Lors de son premier mandat, Donald Trump a imposé des surtaxes de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium. Ottawa ayant répliqué avec ses contre-tarifs, une guerre s’est ensuivie jusqu’à ce qu’une entente intervienne environ un an plus tard.

Un regain de patriotisme « inspirant »

Le premier ministre, qui a rencontré dans la capitale belge le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, ainsi que des dirigeants européens, a dit avoir trouvé « inspirante » la réaction d’une bonne partie de la population canadienne aux velléités d’annexion en provenance du sud de la frontière.

« Les gens ont été là les uns pour les autres, ils ont changé leurs projets de vacances, ils ont tenté de trouver des moyens d’acheter des produits canadiens pour appuyer les commerces locaux, cherché à diversifier les chaînes d’approvisionnement », a-t-il énuméré.

« Les Canadiens réagissent en disant : “Oui, ça va être difficile, mais ça redonne un deuxième souffle à notre fierté canadienne” », s’est-il réjoui. Mais ultimement, « il n’y aura jamais de 51État au Canada », a réitéré Justin Trudeau.

Son adversaire conservateur Pierre Poilievre a envoyé le même message en début de semaine. « Le président Trump a tort – nous ne serons jamais un 51e État. Le Canada est et sera toujours une nation fière, souveraine et indépendante », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

Source: la presse

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