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Le Canada et les Philippines sont aux dernières étapes de négociation d’un accord de défense qui permettra à leurs armées d’organiser des exercices militaires de plus grande envergure, selon l’ambassadeur du Canada à Manille, qui a souligné ses inquiétudes au sujet des « actions provocatrices et illégales » de la Chine dans cette région.
Le Canada a renforcé sa présence militaire dans la région indo-pacifique et s’est engagé à contribuer à la promotion de l’État de droit ainsi qu’à l’expansion du commerce et des investissements.
Cela concorde avec les efforts déployés par les Philippines sous la présidence de Ferdinand Marcos fils pour élargir les liens de défense avec les pays alliés.
L’ambassadeur canadien David Hartman a indiqué vendredi soir que les deux pays sont aux dernières étapes de négociation d’un accord […] qui permettra [au Canada] d’avoir une participation encore plus substantielle aux exercices et aux opérations d’entraînement conjoints et multilatéraux avec les Philippines et leurs alliés dans la région
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David Hartman s’est exprimé devant des responsables de la sécurité nationale philippine, des ambassadeurs étrangers et des attachés de défense à bord du NCSM Ottawa, une frégate de classe Halifax de la Marine royale canadienne en escale à Manille. Ce navire participera à un exercice conjoint au large des Philippines la semaine prochaine, a-t-il expliqué.
Conflit dans la mer de Chine méridionale
L’armée philippine organise depuis l’année dernière des patrouilles et des exercices militaires dans la mer de Chine méridionale avec ses homologues des États-Unis, du Japon, de la France, de l’Australie et du Canada.
Toutefois, la Chine revendique la quasi-totalité du passage maritime – une voie commerciale mondiale clé – et a déployé des garde-côtes et des unités de sa flotte navale pour protéger ce qu’elle dit être son territoire. Outre les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, Brunei et Taiwan ont également eu des disputes territoriales avec la Chine au cours des deux dernières années.
En août dernier, le Canada s’est joint aux États-Unis, à l’Australie et aux Philippines lors de manœuvres aériennes et navales pour promouvoir l’État de droit ainsi qu’un passage sans entrave dans la mer de Chine méridionale.
En réponse, la Chine a déclaré qu’elle a mené des patrouilles de combat aériennes et maritimes le même jour. Bien qu’aucun affrontement n’ait été signalé, l’armée philippine a déclaré que trois navires de la marine chinoise avaient observé les manœuvres des quatre pays au large de la côte ouest des Philippines.
Nous avons fait entendre notre voix dans la lutte contre les actions provocatrices et illégales de la République populaire de Chine en mer de Chine méridionale et sur la mer des Philippines occidentale. Nous continuerons de le faire.
Le Canada a signé un accord de coopération en matière de défense avec les Philippines l’année dernière. Un autre accord signé à Ottawa en 2023 a donné aux Philippines l’accès aux données du Programme de détection des navires illégaux du Canada, qui exploite la technologie satellite pour suivre les navires illégaux même s’ils éteignent leurs dispositifs de transmission de localisation.
Les garde-côtes philippins ont accusé les navires des garde-côtes et les navires de pêche chinois d’éteindre leurs dispositifs de transmission de localisation pour éviter d’être détectés et surveillés en mer de Chine méridionale.
Les Philippines ont conclu avec les États-Unis et l’Australie des accords qui fournissent un cadre juridique pour les visites temporaires de troupes étrangères et qui permettent de faire des exercices de combat à grande échelle.
En juillet dernier, les Philippines ont signé un accord similaire avec le Japon, qui doit encore être ratifié par les législateurs japonais.
Les Philippines sont également en pourparlers pour conclure des pactes de défense avec la France et la Nouvelle-Zélande.
Source: Radio Canada
