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Le Mexique a obtenu un sursis d’un mois. Le Canada saura cet après-midi s’il aura droit au même traitement de la part du président des États-Unis, Donald Trump.
Le premier ministre Justin Trudeau s’est entretenu lundi matin avec le président Donald Trump pour la première fois depuis le début de la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis. Un deuxième appel est prévu en milieu d’après-midi.
Les dirigeants ont eu un premier échange téléphonique à 10 h, et ils doivent se reparler vers 15 h, selon ce qu’a indiqué le bureau du premier ministre Justin Trudeau, sans expliquer les motifs derrière la nécessité d’une deuxième conversation.
Ce deuxième appel va survenir après que le président Trump a annoncé ce matin que les États-Unis ont décidé de suspendre pour un mois leur taxe à 25 % sur les importations mexicaines. Cette décision a aussi été confirmée par la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, après une conversation avec son homologue américain.
Il a été impossible, au moment d’écrire ces lignes, de savoir si le Canada obtiendra aussi le même sursis. En principe, les tarifs de 25 % de part et d’autre de la frontière entrent en vigueur le mardi 4 février.
La menace des tarifs a secoué les marchés financiers aux États-Unis et au Canada.
C’est la première fois que Justin Trudeau et Donald Trump se parlent au téléphone depuis l’investiture du président, le 20 janvier et le début de la guerre commerciale entre Ottawa et Washington.
La signature du décret présidentiel officialisant l’imposition de 25 % sur les importations canadiennes, même si elle était attendue, a eu l’effet d’une douche froide au pays. Le premier ministre Trudeau a vigoureusement dénoncé ces surtaxes, samedi, tout comme les premiers ministres des provinces et des territoires.
Le premier ministre sortant de l’Ontario, Doug Ford, a annoncé que sa province allait rompre un contrat de 100 millions avec Starlink, une entreprise d’Elon Musk, qui visait à fournir un accès à l’internet haute vitesse aux régions éloignées.
Le dirigeant ontarien, qui a déclenché une campagne électorale hâtive, a également multiplié les apparitions sur les plateaux d’émissions américaines pour faire valoir la position du Canada. Il était notamment l’un des invités de Fox and Friends, lundi matin.
« Nous ne comprenons pas que (Trump) dépense du temps et de l’énergie contre son ami le plus proche, son précieux allié depuis 1867. Il y a plus de problèmes dans le monde que d’attaquer son ami le plus proche », a-t-il argué.
Une rencontre du Conseil sur les relations canado-américaines, mis sur pied par Ottawa, est prévue ce lundi.
Source: la presse
