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Devant l’incertitude provoquée par Donald Trump, qui menace de freiner la mise en marché de véhicules électriques, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, promet d’ « adapter » la réglementation québécoise.
Le nouveau président américain pourrait bien forcer l’industrie automobile à faire marche arrière. Un décret signé après son assermentation, le 20 janvier, témoigne de son intention d’abolir les crédits d’impôt à l’achat de véhicules électriques.
Donald Trump a également annulé un décret de son prédécesseur, Joe Biden, qui souhaitait que la moitié des voitures vendues aux États-Unis en 2030 soient totalement ou partiellement électriques.
Questionné mardi sur les conséquences possibles pour le Québec des nouvelles politiques américaines en matière de climat, le ministre de l’Environnement a reconnu qu’il faudrait s’adapter
.
On ne peut pas être seuls sur notre île. On est dans un environnement géographique qui est très intégré. Donc, on ne peut pas aller avec une réglementation seuls de notre côté.
On va continuer notre action, sans être idéalistes ou sans penser qu’on peut agir seuls
, ajoute le ministre Charette.
Une révision
en 2026
En vertu d’un règlement adopté en décembre, la vente de véhicules neufs à essence doit être interdite au Québec à partir de 2035. Une révision
de l’objectif était déjà prévue en 2026, précise le ministre.
Depuis le début, on a mentionné qu’il allait y avoir une révision en début d’année prochaine
, dit-il. Ce n’est pas tant l’arrivée de Donald Trump que le marché, comment il se développe, comment il évolue.
Il veut observer quels seront les effets sur les consommateurs de la suspension temporaire du programme Roulez vert à partir du 1er février, grâce auquel les acheteurs de véhicules électriques touchaient une subvention allant de 3500 $ à 7500 $.
Actuellement, ça va bien
, résume Benoit Charette. L’année 2024, c’est une année record au niveau de la vente de véhicules électriques. L’année 2025, va être une année d’ajustement. Et si les signaux étaient plutôt inquiétants, on s’ajustera.
On n’est pas dans un dogme ou quoi que ce soit. On avance, mais on n’est pas non plus naïfs.
Comme il l’avait annoncé dans le dernier budget, le gouvernement veut ensuite réduire graduellement les subventions accordées en vertu du programme Roulez vert jusqu’à leur abolition complète en 2027.
Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques prévoit d’ailleurs déposer une autre étude sur l’évolution du marché en 2030, après quoi des ajustements pourraient être nécessaires.
Source: Radio Canada
