« On a la même vision économique » : Champagne appuie Mark Carney

27 janvier 2025
« On a la même vision économique » : Champagne appuie Mark Carney

Assahafa.com

C’est officiel : le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, passe dans le camp du candidat Mark Carney pour la chefferie du Parti libéral du Canada (PLC), tel que l’a rapporté Radio-Canada au début de la semaine.

Le ministre Champagne en a fait l’annonce aux côtés de Mark Carney à Saint-Tite, dans la circonscription qu’il représente depuis 2015.

Il a dit vouloir faire équipe avec M. Carney pour créer un Canada plus ambitieux et rebâtir le Parti libéral.

La raison pour laquelle j’ai décidé de travailler avec Mark [Carney] […] c’est qu’on a la même vision économique, a déclaré M. Champagne.

Il a également réitéré l’importance pour lui que le prochain chef du Parti libéral puisse parler les deux langues officielles du Canada.

Mark Carney a pour sa part soutenu être prêt à faire face au président américain, Donald Trump, en raison des tarifs douaniers de 25 % qu’il menace d’imposer sur les importations canadiennes.

Nous [savons] comment négocier, même négocier avec M. Trump, […] nous sommes fiers, nous sommes « tough » et nous allons gagner.

Une citation deMark Carney, candidat à la chefferie du Parti libéral du Canada

Il a dit vouloir miser entre autres sur la diversification de l’économie, en travaillant avec les producteurs des régions du Québec. Nos régions vont compter, a-t-il déclaré.

Un autre enjeu majeur, selon M. Carney, est le retour à l’équilibre budgétaire. On dépense trop et on [n’] investit [pas assez]. Selon lui, il faut arrêter le gaspillage.

Questionné sur une lettre publiée par le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, qui lui a demandé s’il pouvait s’engager dès maintenant à interdire à tout ancien ministre de Trudeau de siéger dans [son] cabinet, M. Carney a soutenu qu’il y aurait des changements, mais qu’il garderait certains des ministres actuels dans son équipe.

Si on partage la même vision, la même vision économique, la même vision pour la langue française, la même vision pour le Québec, [nous] sommes des partenaires, sinon, on ne l’est pas, a déclaré le candidat à la chefferie du PLC.

Je pense que [Pierre Poilievre] a peur, a-t-il ajouté.

Un troisième appui québécois

François-Philippe Champagne est le troisième ministre fédéral québécois à appuyer publiquement M. Carney, après Mélanie Joly et Steven Guilbeault.

Ancien gouverneur des banques du Canada et d’Angleterre, Mark Carney s’est présenté au lancement de sa campagne comme un candidat qui aura pour objectif principal de redresser l’économie du pays.

Mark Carney, 59 ans, est originaire de Fort Smith, dans les Territoires du Nord-Ouest. Il a grandi en Alberta. Après des études à l’Université Harvard , aux États-Unis, puis à l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni, M. Carney a entamé sa carrière chez Goldman Sachs, à New York, avant de revenir au Canada pour occuper un poste de haut fonctionnaire au ministère fédéral des Finances. Il a été nommé à la tête de la banque centrale en 2008.

Lorsqu’elle a annoncé son appui au candidat, Mélanie Joly a affirmé qu’en période de crise, des gouvernements de tous horizons se tournent vers Mark [Carney], notamment lors de la crise économique mondiale de 2008 et le Brexit.

À un événement tenu samedi à Toronto, Mark Carney a indiqué qu’il va tenter d’obtenir un poste de député aux prochaines élections fédérales, peu importe le dénouement de la course à la direction du PLC, un engagement qu’il a réitéré dimanche.

La rivale Chrystia Freeland

L’ancienne vice-première ministre du Canada et ancienne ministre des Finances, Chrystia Freeland, est perçue comme la principale rivale de M. Carney. Jusqu’à présent, elle a le soutien de 26 élus libéraux, dont cinq ministres.

La ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Diane Lebouthillier, est la seule ministre québécoise à lui avoir donné son appui jusqu’à présent.

Plus tôt cette semaine, Mme Freeland a laissé entendre que Mark Carney était le premier choix du cabinet du premier ministre Justin Trudeau. Elle a dit vouloir faire campagne contre l’establishment d’Ottawa .

Vendredi, elle a envoyé un courriel pour réclamer la tenue de quatre débats entre les candidats dans la course à la chefferie libérale, dont deux en français.

Tout le monde mérite de nous voir débattre de nos idées et de la voie à suivre pour notre parti et notre pays, a écrit Mme Freeland.

L’équipe de campagne de Mark Carney a fait savoir que celui-ci avait hâte de débattre avec les autres candidats sans indiquer de préférence quant au nombre de rencontres ni à la langue dans laquelle elles se dérouleraient.

L’équipe d’une autre aspirante cheffe, Karina Gould, a pour sa part indiqué que l’ancienne leader du gouvernement à la Chambre des communes est d’accord avec la proposition de Mme Freeland. À son avis, deux débats en français et deux débats en anglais seraient le minimum nécessaire.

Appuis du caucus aux principaux candidats à la chefferie du PLC

Mark Carney : 52

  • Ministres : 16
  • Députés : 36

Chrystia Freeland : 26

  • Ministres : 5
  • Députés : 21

Karina Gould : 2

  • Ministres : 0
  • Députés : 2

(Selon le recensement de CBC du 25 janvier 2025)

Sept candidats ont exprimé leur intérêt

Karina Gould est la plus jeune élue à avoir présenté sa candidature. À 37 ans, la députée de Burlington veut notamment miser sur son âge pour amener un vent de renouveau au PLC.

En plus d’elle, de Mark Carney et de Chrystia Freeland, quatre autres candidats ont indiqué publiquement qu’ils veulent se lancer dans la course pour remplacer Justin Trudeau.

L’ancien député libéral de la circonscription de Pierrefonds-Dollard, au Québec, et homme d’affaires Frank Baylis est le premier à avoir annoncé sa candidature, le 9 janvier dernier.

Du côté de l’Ontario, le député libéral de Nepean, Chandra Arya, dit vouloir doter le Canada d’une vraie souveraineté. Il a aussi exclu l’idée selon laquelle le bilinguisme serait nécessaire pour diriger le Canada. L’ancienne députée de Brampton-Springdale de 2004 à 2011, Ruby Dhalla, brigue elle aussi la chefferie du parti en disant vouloir marquer l’histoire en devenant la première femme d’origine indienne à être élue première ministre du Canada.

Un député de la Nouvelle-Écosse tente lui aussi sa chance. Il s’agit de Jaime Battiste, devenu en 2019 le premier député mi’kmaw de l’histoire du Canada.

Les candidatures des aspirants chefs doivent encore être officialisées par le PLC et par Élections Canada. Le nom du prochain chef du Parti libéral sera connu le 9 mars.

Source: Radio Canada

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