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Mélanie Joly, François-Philippe Champagne, Steven Guilbeault, Steven MacKinnon : la liste des ministres influents du Québec qui appuient l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, dans la course au leadership du Parti libéral du Canada s’allonge.
En tout, une douzaine de ministres ont jusqu’ici jeté leur dévolu sur M. Carney, qui est considéré comme l’un des meneurs de la course pour succéder au premier ministre Justin Trudeau.
Le nom du prochain leader du PLC sera connu le 9 mars. Les aspirants candidats avaient jusqu’à 17 h jeudi pour soumettre les documents requis et débourser une première somme remboursable de 50 000 $ pour officialiser leur candidature.
Sept candidats ont passé ce premier test. Outre Mark Carney, l’ancienne ministre des Finances Chrystia Freeland et l’ancienne leader du gouvernement en Chambre Karina Gould sont officiellement de la course. Les autres candidats sont le député de l’Ontario Chandra Arya et le député de la Nouvelle-Écosse Jaime Battiste ainsi que les anciens députés Frank Baylis et Ruby Dhalla.
Deux débats sont prévus durant la course, l’un en français et l’autre en anglais. Les dates et les villes où les candidats seront appelés à croiser le fer seront annoncées au cours des prochaines semaines.
« Un CV qui fait envie »
Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, doit confirmer son appui à Mark Carney dimanche à Shawinigan en compagnie de l’aspirant chef.
M. Champagne, qui a sérieusement songé à se lancer dans la course avant d’annoncer la semaine dernière qu’il préférait passer son tour et consacrer ses efforts pour convaincre l’administration Trump de ne pas imposer des tarifs de 25 % sur les produits canadiens, a esquivé jeudi les questions des médias au sujet de ses intentions.
« Ma mère dit toujours qu’il faut prendre une grande décision à la fois. J’en ai donc pris une la semaine dernière pour ne pas me présenter à la direction. […] J’ai décidé de rester pour me battre pour les Canadiens », a-t-il dit, sibyllin, invitant les journalistes à se rendre à Shawinigan dimanche.
Son collègue Steven MacKinnon, qui est ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, a été plus loquace.
M. Carney offre le package complet, c’est-à-dire un CV qui fait envie et qui est admiré par l’ensemble des Canadiens. Mais il offre aussi une expérience directe dans les grands dossiers, les grands enjeux mondiaux, nationaux. Et donc je ne peux imaginer quelqu’un qui soit plus prêt à assumer le poste de premier ministre que Mark Carney.
Steven MacKinnon, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail
L’appui « des gens qui comptent »
Mais la ruée de certains ministres vers l’ancien gouverneur de la Banque du Canada n’a pas semblé intimider Christya Freeland. L’ancienne ministre des Finances est arrivée à la réunion du caucus libéral en compagnie de deux ministres qui l’appuient, le ministre de la Justice, Arif Virani, et le ministre du Développement international, Ahmed Hussen.
En tout, elle a l’appui de quatre ministres jusqu’ici. Les deux autres sont la ministre des Pêches, Diane Lebouthillier, et le ministre de la Santé, Mark Holland.
En mêlée de presse, Mme Freeland a soutenu qu’elle avait aussi l’appui des gens qui comptent, les travailleurs de terrain, soient les députés qui président les principaux caucus parlementaires du parti.
« J’apprécie énormément l’appui que j’ai reçu de tous mes collègues. Mais je veux souligner l’importance des appuis que j’ai reçus des gens qui sont sur le terrain, qui font le vrai travail pour notre caucus et notre parti », a dit Mme Freeland, en évoquant notamment le président du caucus du Québec, le député Stéphane Lauzon.
Pour sa part, l’ancienne ministre Karina Gould, qui, à 37 ans, est la plus jeune des candidats qui briguent la direction du PLC, s’est réjouie du soutien qu’elle a obtenu au cours des deux dernières semaines, soit depuis le jour où elle a annoncé qu’elle était en réflexion.
« C’est à nous tous de convaincre les gens que nous sommes la bonne personne pour le poste. Mais je suis tellement motivée par le soutien que je reçois des jeunes de tout le pays. Et il ne s’agit pas seulement des jeunes. J’entends des gens de toutes générations, de tous les horizons, me dire qu’ils sont optimistes de voir que je me présente et que, pour la première fois depuis longtemps, ils ont de l’espoir pour l’avenir du pays », a affirmé Mme Gould, qui a deux jeunes enfants.
Pour sa part, le lieutenant politique de Justin Trudeau au Québec, le ministre Jean-Yves Duclos, a indiqué qu’il allait prendre une décision sous peu. « Je laisse le temps à tous les candidats de se présenter. Je leur laisse le temps aussi de présenter leur plateforme en travaillant avec eux d’ici là pour m’assurer que dans leur plateforme la présence des Québécois et du Québec soit solide. On a besoin d’un Québec fort pour renforcer le Canada à tous les égards », a-t-il commenté.
Source: la presse
