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Les Britanno-Colombiens qui ont demandé un peu de répit sur leurs factures lors des élections provinciales de 2024 n’auront peut-être pas ce qu’ils espéraient. En effet, selon des économistes, des zones d’ombres planent pour la nouvelle année, en raison de la menace tarifaire de Donald Trump et du congé de TPS.
En novembre, le gouvernement de Justin Trudeau avait annoncé que certains produits seraient exemptés de TPS de décembre à février.
Au sud de la frontière, le président élu Donald Trump menace d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les produits canadiens.
Ces deux mesures compliquent la tâche aux experts pour savoir ce qui attend la Colombie-Britannique en terme économique, estime le professeur agrégé d’économie au campus de l’Okanagan de l’Université de la Colombie-Britannique, Ross Hickey.
Il ajoute que l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche augmente les incertitudes
.
Je pense que beaucoup de Canadiens croyaient que les jours d’incertitudes étaient derrière nous, mais il semble qu’il y ait encore beaucoup d’incertitude, en particulier en ce qui concerne les prix
, indique-t-il.
Un congé de TPS qui pourrait compromettre les baisses de prix
Quant au congé de la TPS lancé à la mi-décembre, M. Hickey a mentionné qu’il pourrait finalement avoir l’effet inverse à la caisse. Par exemple, certains détaillants pourraient ne pas offrir de rabais ou de soldes sur leurs produits, puisque le gouvernement l’a déjà fait d’une certaine façon en éliminant la taxe, indique l’économiste.
Les prix sans la taxe pourraient rester les mêmes dans un contexte où on aurait attendu qu’ils baissent
, a-t-il expliqué.
Il s’interroge également sur ce qui se passera lorsque la taxe sera réintroduite en février. Les détaillants vont-ils baisser leurs prix ou ceux-ci resteront-ils inchangés?
Des tarifs douaniers inquiétants
L’économiste David Williams s’inquiète des menaces de Donald Trump puisqu’environ 50 % des exportations de la province sont exportées aux États-Unis, ce qui inclut l’énergie, le bois et les minéraux.
Des droits de douane de 25 % sur nos produits qui franchissent la frontière compromettent réellement notre prospérité. C’est donc assez préoccupant.
M. Williams s’inquiète puisque l’économie canadienne et britanno-colombienne est faible, dans une certaine mesure. L’arrivée de ce tarif ne fait que compliquer la situation.
Ce serait un défi supplémentaire, car le commerce représente environ un tiers de notre économie. Si nous le perdons, nous devrons vraiment nous battre dans une position déjà difficile.
Optimiste pour l’inflation
David Williams reste toutefois optimiste quant à ce que l’inflation ne soit pas aussi élevée que lors des précédentes années.
En octobre, la Colombie-Britannique avait enregistré une inflation de 2,4 %, soit un peu plus élevée que la moyenne nationale de 2 %. Il ajoute qu’au cours des cinq dernières années, le coût de la nourriture et du logement, les factures qui préoccupent le plus la population, à augmenter de 30 %.
M. Williams ne s’attend pas à ce que les coûts du logement ou de la nourriture chutent, mais plutôt qu’elle augmente de façon plus modérée.
Les choses vont continuer à coûter de plus en plus cher
, affirme-t-il.
D’ailleurs, la province a annoncé en août que le plafond d’augmentation des loyers serait de 3 %, soit un peu moins que celui de 2024. Or, David Williams note que cette limite n’empêche pas les locateurs d’augmenter au-delà de cette limite leur loyer lorsqu’il y a un changement de locataire.
Source: Radio Canada
